Pluri-, inter-, transdisciplinarité : ou le réel décomposé en réseaux de savoir
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RésuméSi la question des multiples disciplines et des multiples points de vue se pose dans un espace scientifique, c’est bien en projectique. Celle-ci adopte d’emblée le postulat que tout se tient, tout s’articule, tout covarie, coémerge ou disparaît dans un ensemble fracassant, dont la crise mondiale actuelle n’est que le prélude au dépassement de nos représentations. L’actualité d’une réflexion sur les croisements disciplinaires bat son plein depuis quelques années, mais malheureusement reste en butte aux rayons des marchés de la science. Pourtant, la problématique anime les chercheurs qui sentent l’inutilité de leurs résultats s’ils ne sont pas référés à un tout, à des systèmes dont la complexité effraie ou rassure, et à une société qui attend d’eux les solutions à ses interrogations modernes. La valeur citoyenne de la science impose maintenant une responsabilité du chercheur dans l’immensité des questions sans réponse. Mais comment faire ? Et que faire ? C’est autour de ces questions qu’un séminaire de l’Institut des Sciences de la Communication du CNRS a tenté d’apporter quelques définitions et quelques amorces pour une réflexion en marche, qui concerne évidemment les sciences humaines, les sciences politiques et les sciences de gestion. Ce texte à propos de la projectique reprend l’intervention de l’auteur lors d’une conférence donnée le 2 mars 2009 à la Maison des Sciences de l’Homme Aquitaine1.
Projectics is one of the scientific fields where the question of multiple disciplines and points of view is particularly relevant . Projectics asserts from the beginning the postulate that everything is linked to everything; that everything is co-articulated, covaries, co-emerges and/ or disappears in a kind of general shatter – the present crisis being a kind of prelude to the overshooting of our representations. Reflection on crossing disciplinary boundaries has been particularly active in the last few years, but unhappily, it remains behind the limits of the merchandizing-based organization of science, as if this latter was organized as several shelves like a “super market”. However, this question is today a big concern for researchers who feel their results remain very often socially useless as long as they are not referring to a whole, to systems whose complexity is frightful or tranquilizing (it depends!) and to a society which is waiting for solutions to its current challenges. Nowadays, science’s civic value imposes a responsibility on researchers facing the enormity of questions without answers. But how can we proceed? And what can we do? A seminar of the French CNRS (National Research Institute) attempted to set out some definitions and approaches to research for an on-going reflection around these two questions. Such reflection obviously concerns human sciences, political sciences and management sciences. This contribution, related to Projectics, is based on the intervention of the author in a conference held on the 2 March 2009 in the Aquitaine House of Human Sciences.
ResumenSi hay un espacio científico donde la cuestión de la multiplicidad de disciplinas y la multiplicidad de puntos de vista se presenta, este espacio es en la proyectica. Esta adopta el postulado que todo se articula, se comodifica, coemerge o desaparece en un conjunto decadente, y la crisis mundial actual no es más que el preludio de la superación de nuestras representaciones. La actualidad de la reflexión sobre el entrecruzamiento de las disciplinas está de boga desde hace varios años, pero desgraciadamente sigue siendo un tema de desacuerdo en los campos de la ciencia. Sin embargo, el tema anima los investigadores que sienten la inutilidad de sus resultados si no están referidos a un todo, a los sistemas de los cuales la complejidad aterroriza o reafirma y a una sociedad que espera de ellas, soluciones a las interrogaciones modernas. El valor ciudadano de la ciencia exige de los investigadores una responsabilidad ante la multitud de preguntas sin respuesta. Pero cómo hacer? Y qué hacer? En torno a estas preguntas, el Instituto de Ciencias de la Comunicación del CNRS ha organizado un seminario donde se han presentado definiciones y reflexiones en curso, relacionadas evidentemente con las Ciencias Humanas, las Ciencias Políticas y las Ciencias de Gestión. Este texto, sobre la proyectica, recopila la intervención del autor en el marco de una conferencia en la Casa de las Ciencias del Humano en Aquitania el 2 de Marzo 2009.
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