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« Vous allez trouver une façon d’être dirigeant. » Formation coopérative et résistances ouvrières dans une usine reprise par ses salariés

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2019. Sujet(s) : Ressources en ligne : Abrégé : Les sociétés coopératives et participatives (SCOP) suscitent un regain d’intérêt depuis le milieu des années 2000 en France. Ancien, ce modèle réapparaît notamment à la faveur de certaines luttes salariales visant la reprise d’entreprise par les salariés. Cet engouement est rendu possible par la méconnaissance quasi généralisée des SCOP, y compris parmi les salariés engagés dans la reprise de leurs outils de travail. À partir d’une enquête au sein d’une imprimerie reprise par ses salariés en France métropolitaine, cet article vise à examiner la manière dont ces derniers sont formés à la démocratie d’entreprise par la principale organisation coopérative de France, la Confédération générale des SCOP. L’enquête montre que son travail d’accompagnement ne cherche pas à proposer des outils d’une meilleure répartition du pouvoir dans l’entreprise, mais à former une nouvelle classe de patrons vertueux. Cette ambition est néanmoins contrariée par des salariés fortement syndiqués qui refusent de reproduire le schéma antérieur à la reprise. Mais faute de modèle novateur, ils tendent à « syndicaliser » leurs pratiques coopératives, s’écartant finalement peu d’un modèle hiérarchique traditionnel.Abrégé : “You will find a way to be a leader”. Coopérative training and workers’ resistance in a factory taken over by its employeesCooperative and Participative Companies (sociétés coopératives et participatives, SCOP) have been the subject of renewed interest since the mid-2000s in France. This old model has made a reappearance in particular thanks to certain wage battles whose ultimate aim is for the workers to take over the company. This craze has been made possible by the semi-generalized misunderstanding of SCOP, including among employees engaged in recovering their working tools. Using an investigation within a factory taken over by its employees in metropolitan France, this article aims to examine the way in which the employees are educated about the democracy of the company by the main cooperative organization of France, the Confédération générale des SCOP. The investigation shows that this organization’s work of support does not attempt to propose tools that will allow for better power distribution in the company, but instead trains a new class of virtuous bosses. This ambition is nevertheless hindered by highly unionized employees who refuse to reproduce the scheme that existed before the takeover. But in the absence of innovative models, they tend to “unionize” their cooperative practices, ultimately deviating little from a traditional hierarchical model.
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Les sociétés coopératives et participatives (SCOP) suscitent un regain d’intérêt depuis le milieu des années 2000 en France. Ancien, ce modèle réapparaît notamment à la faveur de certaines luttes salariales visant la reprise d’entreprise par les salariés. Cet engouement est rendu possible par la méconnaissance quasi généralisée des SCOP, y compris parmi les salariés engagés dans la reprise de leurs outils de travail. À partir d’une enquête au sein d’une imprimerie reprise par ses salariés en France métropolitaine, cet article vise à examiner la manière dont ces derniers sont formés à la démocratie d’entreprise par la principale organisation coopérative de France, la Confédération générale des SCOP. L’enquête montre que son travail d’accompagnement ne cherche pas à proposer des outils d’une meilleure répartition du pouvoir dans l’entreprise, mais à former une nouvelle classe de patrons vertueux. Cette ambition est néanmoins contrariée par des salariés fortement syndiqués qui refusent de reproduire le schéma antérieur à la reprise. Mais faute de modèle novateur, ils tendent à « syndicaliser » leurs pratiques coopératives, s’écartant finalement peu d’un modèle hiérarchique traditionnel.

“You will find a way to be a leader”. Coopérative training and workers’ resistance in a factory taken over by its employeesCooperative and Participative Companies (sociétés coopératives et participatives, SCOP) have been the subject of renewed interest since the mid-2000s in France. This old model has made a reappearance in particular thanks to certain wage battles whose ultimate aim is for the workers to take over the company. This craze has been made possible by the semi-generalized misunderstanding of SCOP, including among employees engaged in recovering their working tools. Using an investigation within a factory taken over by its employees in metropolitan France, this article aims to examine the way in which the employees are educated about the democracy of the company by the main cooperative organization of France, the Confédération générale des SCOP. The investigation shows that this organization’s work of support does not attempt to propose tools that will allow for better power distribution in the company, but instead trains a new class of virtuous bosses. This ambition is nevertheless hindered by highly unionized employees who refuse to reproduce the scheme that existed before the takeover. But in the absence of innovative models, they tend to “unionize” their cooperative practices, ultimately deviating little from a traditional hierarchical model.

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