Les Sciences de l’artificiel : une conceptualisation révolutionnaire de sciences fondamentales à parachever
Type de matériel :
5
Bien que la notion de sciences de l’artificiel soit apparue dans les années 1960, elle n’a pas encore reçu toute l’attention qu’elle mérite compte tenu de l’adaptation remarquable que cet archétype de science offre à de nombreuses disciplines scientifiques pour leur conceptualisation comme des sciences. Probablement leur appellation – sciences de l’artificiel – ainsi que le caractère révolutionnaire et non abouti de la conceptualisation que Simon en avait initiée ont-ils constitué des freins à leur diffusion. Les chercheurs qui se sont saisi des idées pionnières de Simon pour donner corps à cette notion ainsi qu’à celle de sciences de conception qui lui est associée, et pour poursuivre le travail de conceptualisation que Simon avait engagé, ont emprunté des chemins divers. Ce faisant, certains ont parfois fait perdre l’âme que Simon leur avait initialement insufflée : le caractère fondamental des sciences de l’artificiel au même titre que celles de la nature.
Although the notion of the Sciences of the Artificial appeared in the 1960’s, it has not yet received the attention it deserves. Indeed, this sciences archetype and the meta-model of the Sciences of Design within this archetype are remarkably adapted to conceptualizing numerous scientific disciplines as sciences which are different from the sciences of nature but as fundamental as them. Probably their naming—sciences of the artificial—as well as their character revolutionary and not fully conceptualized, hampered their diffusion. Scholars who have taken on Simon’s pioneering ideas for advancing their conceptualization as well as that of the sciences of design have gone along different paths. In the process, some of these works lost the soul that Simon had initially breathed into them: the Sciences of the Artificial are fundamental sciences that are different from the sciences of nature but as fundamental as them.
Réseaux sociaux