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RésuméLa question que nous posons sur l’eau est simple : qui gouverne l’eau ? Mais la réponse est difficile : elle interroge la gouvernance : « qui gouverne quand personne ne gouverne ? ». Cependant, si la gestion de l’eau est un des domaines les plus concernés par le mouvement d’internationalisation et de transnationalisation de normes, les niveaux nationaux et infra-nationaux restent pertinents. Nous abordons ici ces enjeux à propos des eaux douces des régions méditerranéennes en comparaison avec d’autres régions européennes : un Sud souvent cité comme exemple (ou contre exemple) d’un enjeu mondial dans un contexte de pénurie et de gestion de « crise » qui serait permanente. Après avoir replacé le débat sur les eaux méditerranéennes dans le contexte du « régime global » de l’eau, cet article plaidera dans un deuxième temps pour une lecture territorialisée des usages des normes « globales » de gestion de l’eau. Dans un troisième temps, il se penchera sur ses « innovations ».

The question adressed in this paper is simple : who governs water policy ? But the answer is difficult: it questions governance «who governs when nobody governs ? « However, if water management is one of the areas most affected by the internationalization and transnationalization of standards, national and subnational levels remain relevant. Here we address these issues about the fresh waters of the Mediterranean regions, in comparison with other European regions. Southern Europe and regions are often cited as a specific case within global context of scarcity and management of permanent « crisis ». After having replaced the debate about the Mediterranean waters in the context of «global regime» of water, this article pleads a territorialized approach of the uses of «global» standards in water management. In a third step, it will focus on its «innovations».