Qu'est-ce que l'adolescence nous apprend sur les abus sexuels vécus dans l'enfance
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QU’EST-CE QUE L’ADOLESCENCE NOUS APPREND SUR LES ABUS SEXUELS VÉCUS DANS L’ENFANCE Bien des abus sexuels de l’enfance n’entraînent pas de manifestations psychopathologiques apparentes. Cette constatation reste vraie tant que dure la phase de latence, mais le silence symptomatique est parfois trompeur. Il faut souvent attendre l’adolescence pour que, sous l’effet d’un remaniement des traces mnésiques dans l’après-coup, se révèle le traumatisme subi. Peut-on pour autant établir un lien de causalité entre cet événement traumatique vécu et la souffrance psychique exprimée ? Loin de répondre à une loi linéaire, cette causalité supposée conduit à s’interroger sur la valeur pathogène d’une expérience d’abus sexuel. Rechercher des critères de gravité objectifs en faisant abstraction de la réalité interne du sujet n’est pas une démarche satisfaisante. L’histoire personnelle dans laquelle s’inscrit l’abus, les ressources dont le sujet dispose dans son environnement, mais aussi dans son propre système défensif, déterminent pour beaucoup le retentissement traumatique. Le moment de survenue de cette effraction dans le développement psychosexuel, tout en étant une donnée objectivable, renvoie à la réalité psychique de l’enfant. Nous y portons une attention particulière et formulons l’hypothèse d’une période de vulnérabilité exacerbée à la phase de latence. Nous l’illustrons avec des vignettes cliniques.
WHAT DOES ADOLESCENCE TEACH US ABOUT SEXUAL ABUSE EXPERIENCED IN CHILDHOOD ? A great number of cases of sexuel abuse which occur during childhood do not bring about visible, psychopathological manifestations. This observation remains true throughout latency but symptomatic silence is sometimes deceiving. One must often wait until adolescence for the traumatism to reveal itself through the effect of a readjustment of mnemonic traces in ’differed action’. Even so, is it possible to establish a causal link between the traumatic event which was experienced and the psychic pain which is expressed ? Far from responding to a linear law, this supposed causality leads to a reflection about the pathogenic value of the experience of sexuel abuse. Searching for objective criteria to measure severity while ignoring the internal reality of the subject is not a satisfactory procedure. The personal history in which the abuse takes place, the ressources the subject can muster in his environment, but also through his own defense system, are important determinants of traumatic impact. The moment at which this irruption occurs during psychosexual development, although it is an objectifiable fact, refers back to the child’s psychic reality. We give particular emphasis to this moment and formulate the hypothesis that there exists a period of exacerbated vulnerability during latency. We then illustrate our hypothesis with clinical examples.
¿ QUE COMPROBAMOS EN LA ADOLESCENCIA CUANDO HA HABIDO ABUSOS SEXUALES EN LA INFANCIA ? Existen abusos sexuales en la infancia que aparentemente no acarean manifestaciones psicopatológicas. Esto se comprueba en la fase de la latencia, pero ese silencio sintomá tico puede ser engañoso. A veces hay que esperar a la adolescencia para que, bajo los efectos de una modificación de las huellas mnémicas, el traumatismo sufrido se revele. ¿Podemos establecer por ello una relación de causalidad entre aquel acontecimiento traumá tico sufrido y el sufrimiento psíquico expresado ? Lejos de responder a una ley lineal, esta supuesta causalidad lleva a interrogarse sobre el valor patógeno de una experiencia de abuso sexual. Buscar criterios de gravedad objetivos haciendo abstracción de la realidad interna del sujeto no es un procedimiento satisfactorio. La historia personal en la que se inscribe el abuso, los recursos de los que dispone el sujeto en su entorno y también su propio sistema defensivo determinan en gran parte las consecuencias traumá ticas. El momento de esta efracción en el desarrollo psicosexual, aún siendo un elemento objetivo, remite a la realidad psíquica del niño. Le atribuimos una atención especial y hacemos la hipótesis de un periodo de vulnerabilidad exacerbada en la fase de la latencia. Lo iolustramos con viñetas clínicas.
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