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Cet article s’intéresse au destin des traces d’expériences traumatiques prénatales. En appui sur une situation clinique, il interroge leur potentiel retour en séance de thérapie familiale psychanalytique, sous une forme complexe de symbolisation primaire nommée par l’auteure « souvenir hybride ». Cette émergence est portée par la parole d’un enfant, dont la vie in utero a été marquée par un traumatisme familial ; toutefois, la composante intra, inter et transpsychique de ce souvenir hybride est discutée, à la lumière du dispositif groupal de la thérapie familiale. L’analyse montre, par ailleurs, la complexité du statut métapsychologique du souvenir hybride, entre registres archaïque, primaire et secondaire, et conclut sur sa fonction de première tentative groupale de symbolisation, et mise en récit, d’une expérience traumatique fœtale.

This article focuses on the fate of traces of prenatal traumatic experiences. Based on a clinical situation, it examines their potential return in psychoanalytic family therapy sessions, in a complex form of primary symbolization called by the author “hybrid memory”. This emergence is carried by the word of a child, whose life in utero was marked by a family trauma ; however, the intra, inter and transpsychic component of this hybrid memory is discussed, in the light of the groupal device of family therapy. The analysis shows, moreover, the complexity of the metapsychological status of the hybrid memory, between archaic, primary and secondary registers, and concludes on its function as the first group attempt to symbolise and narrate a foetal traumatic experience.