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RésuméL’auteur présente trois cas cliniques d’enfants de gravité psychopathologique différente, dont le commun dénominateur est une angoisse liée à la séparation. Il part de l’hypothèse que l’angoisse de séparation est une angoisse « pulsionnelle » et non pas « réelle », de même que le lien à l’autre est le fait d’une pulsion, spécifiquement humaine, liée à l’apparition de la sexualité infantile chez le bébé, beaucoup plus qu’un fait inné lié à l’instinct purement biologique d’autoconservation. C’est en raison de cette condition humaine que l’« attachement » de l’enfant à sa mère se pervertit et se psychotise dans certaines situations, comme on peut le suivre à travers les exemples de psychothérapies brèves parent/enfant. Pour une issue favorable de ces cas, joue un rôle important la capacité d’élaboration des théories sexuelles infantiles et des fantasmes inconscients et aussi des fantasmes originaires, que l’enfant fait spontanément de par sa nature investigatrice, aidé lors des impasses développementales par le thérapeute travaillant en individuel ou en thérapie parent/ enfant. Dans le premier cas décrit, il a fallu recourir à une hospitalisation de jour, en raison de l’importance de l’excitation réciproque entre enfant et parent.

The author presents three clinical cases with various degrees of psychopathological complaints where the common denominator is separation anxiety. He starts from the hypothesis that separation anxiety is a « pulsional » anxiety, and not a « real » one, in the same way as bonding to the other is in the nature of a specifically human impulse based on early sexual drive rather than the innate biological instinct of self preservation. It is because of this human condition that the child’s « attachment » to its mother can in certain situations become perverted and psychotic. This is observed in short-term parent/child psychotherapy. Here successful outcome depends on the capacity to elaborate early sexual theories and unconscious phantasy. The primal phantasies that the child develops spontaneously are thus accompanied out of developmental impasses either in individual or parental therapy. In the first case, it was necessary to resort to one-day hospitalisation to reduce the mutual excitement between parent and child.