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RésuméCet article cherche à montrer que les problèmes de représentation de soi posés par Vélasquez dans Les Ménines (1656) concernent aussi l’échange thérapeute-patient dans la situation thérapeutique. L’une des particularités des Ménines est que l’artiste nous offre un aperçu sur une dimension ordinairement occultée de son travail, l’« envers du décor » étant l’objet même du tableau. Plutôt que de représenter tel ou tel objet, paysage ou personnage, Velasquez a choisi de montrer le dispositif perceptif et relationnel grâce auquel une représentation prend forme. Cet éclairage inhabituel sur le « making of » de la représentation de soi en peinture comporte des enseignements applicables à la représentation de soi en psychothérapie.

This article underlines the similarity between the scene shown in Velazquez’s Las Meninas (1656) and the psychotherapeutic situation, as regards in the problems of self-representation. What is noteworthy in Las Meninas is that Velazquez gives us a glimse of an otherwise hidden dimension of his work, the focus of the painting being what is not meant to be seen. Rather than portraying specific objects, landscapes or people, the artist choose to show the perceptive and social apparatus through which a representation takes shape. This unusual revelation on the « making of » of the representation holds teachings which can be applied in psychotherapeutic practices.