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L’indicible correspond à un creux dans la trame des représentations psychiques. Il est ce qui ne peut se dire parce qu’il est irreprésentable. Il contribue à la constitution de la trouvaille de l’addiction. Parce que la personne ne peut saisir ce qui la fait souffrir, elle va tenter de trouver dans les produits psychoactifs une solution. Le processus même de l’addiction renforce ensuite cet effacement de la vie psychique.Considérant l’addiction comme un langage potentiel, la psychothérapie ouvre un espace où une pensée propre pourra se déployer. Cette approche utilise la dynamique transféro-contre-transférentielle pour rechercher les traces d’une vie psychique ensevelie et leur donner un droit de cité. Elle implique la parole du thérapeute pour ouvrir la voie à celle du patient.Le parcours de soin, qui ne manque pas d’embûches, vise une distanciation d’avec ce fonctionnement addictif prothétique afin, avant tout, de permettre au sujet de se « trouver-créer », si l’on peut dire, en tant que sujet.

The unspeakable corresponds to a hollow in the fabric of psychic representations. It is what cannot be said because it is unrepresentable. It contributes to the constitution of the addiction finding. Because the person cannot grasp what makes him suffer, he will try to find a solution in psychoactive products. The very process itself of addiction then reinforces this erasure of psychic life.Considering addiction as a potential language, psychotherapy opens a space where one’s own thoughts can unfold. This approach uses the countertransference dynamic to search for traces of a buried psychic life and give it a right of citizenship. It involves the therapist’s words to open the way to the patient’s own.The course of care, which is not without its pitfalls, aims at distancing itself from this addictive prosthetic functioning in order, above all, to allow the subject to’find-create’ himself, so to speak, as a subject.