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À partir de l’analyse de la couverture médiatique d’événements individuels, il est possible de démontrer des biais réciproques. Il faudrait plutôt partir d’une analyse systématique d’un échantillon aussi représentatif que possible. Les analystes anglo-saxons des médias anglophones montrent que, là où il y a un biais pour ou contre Israël ou la cause palestinienne, ces médias penchent plutôt du côté israélien, même si la marge de préférence s’est réduite sur une période de 25 ans. Du point de vue méthodologique, ces études sont fondées soit sur la revendication d’une vérité qui démontrerait la nature fautive ou lacunaire des comptes rendus médiatiques, soit sur la démonstration de l’exclusion d’opinions pertinentes, ce qui ferait d’une partialité incompatible avec le devoir de représentativité. Pour des raisons historiques, le biais en question se lie potentiellement à la légitimation de l’État d’Israël, donc à la relation controversée entre l’antisionisme et l’antisémitisme.

The analysis of the media coverage of individual events easily leads to the assertion of opposite biases. It is preferable to start from the systematic analysis of a sample as representative as possible. Anglo-US analyses of English language media show that where there is bias for or against Israel or the Palestinian cause, these media have tended to favour the Israeli side, even if the margin of preference has been reduced over the last 25 years. Methodologically, these studies are based either on a truth claim that is held to show how the media version of events is partial or incorrect, or on the demonstration of exclusion of relevant points of view, which shows a lack of representative coverage, basic to media performance. For historical reasons, this type of bias is potentially linked to the legitimacy of the state of Israel, and therefore to the controversial relationship between anti-zionism and anti-semitism.