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La diffusion de Persepolis en Tunisie comme blasphème

Par : Contributeur(s) : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2020. Sujet(s) : Ressources en ligne : Abrégé : Les cas de blasphème constituent des polémiques prenant forme quand les défenseurs d’une sacralité religieuse s’opposent à ceux des libertés publiques. Les « tiers » y sont pris à partie, appelés à la fois à reconnaître le caractère « religieux » de l’événement dénoncé comme sacrilège et à statuer sur la légitimité – ou non – de la profanation dénoncée. Cette dynamique est analysée à la lumière des protestations soulevées à la suite de la diffusion du film d’animation Persepolis (Satrapi et Paronnaud, 2007) par une chaîne de télévision tunisienne. On observe que des institutions étrangères – françaises et iraniennes – s’opposent d’emblée autour de l’enjeu religieux de la représentation physique de Dieu. Cette polémique finit par s’imposer en Tunisie au cours d’une procédure pénale qui, loin d’instituer la figure d’un « tiers garant », deviendra l’arène d’un affrontement entre deux conceptions antagonistes de l’identité tunisienne.Abrégé : Cases of blasphemy arise when defenders of any religious sacredness confront those of public liberties. “Third parties” cannot stay apart from such polemics. They are required to enrol, and both to recognize the “religious” character of the representation or event denounced as sacrilegious, and to rule on the legitimacy of the alleged profanation. This article recounts such a process basing on the protests that raised after a Tunisian television channel broadcasted the animation film Persepolis. Foreign institutions, French and Iranian, immediately focussed on the religious issue of God’s figuration, starting a polemic that will finally polarize the Tunisian community during criminal proceedings. The trial, far from establishing a “third party guarantor”, will become the arena for a confrontation between two antagonistic conceptions of the Tunisian identity.
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Les cas de blasphème constituent des polémiques prenant forme quand les défenseurs d’une sacralité religieuse s’opposent à ceux des libertés publiques. Les « tiers » y sont pris à partie, appelés à la fois à reconnaître le caractère « religieux » de l’événement dénoncé comme sacrilège et à statuer sur la légitimité – ou non – de la profanation dénoncée. Cette dynamique est analysée à la lumière des protestations soulevées à la suite de la diffusion du film d’animation Persepolis (Satrapi et Paronnaud, 2007) par une chaîne de télévision tunisienne. On observe que des institutions étrangères – françaises et iraniennes – s’opposent d’emblée autour de l’enjeu religieux de la représentation physique de Dieu. Cette polémique finit par s’imposer en Tunisie au cours d’une procédure pénale qui, loin d’instituer la figure d’un « tiers garant », deviendra l’arène d’un affrontement entre deux conceptions antagonistes de l’identité tunisienne.

Cases of blasphemy arise when defenders of any religious sacredness confront those of public liberties. “Third parties” cannot stay apart from such polemics. They are required to enrol, and both to recognize the “religious” character of the representation or event denounced as sacrilegious, and to rule on the legitimacy of the alleged profanation. This article recounts such a process basing on the protests that raised after a Tunisian television channel broadcasted the animation film Persepolis. Foreign institutions, French and Iranian, immediately focussed on the religious issue of God’s figuration, starting a polemic that will finally polarize the Tunisian community during criminal proceedings. The trial, far from establishing a “third party guarantor”, will become the arena for a confrontation between two antagonistic conceptions of the Tunisian identity.

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