Usage récréatif du protoxyde d’azote : quelles conséquences cliniques et métaboliques ? Quelle prise en charge ?
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Le protoxyde d’azote, initialement utilisé comme anesthésiant, est maintenant inhalé pour ses propriétés euphorisantes. Son utilisation récréative est aujourd’hui un problème majeur de santé publique mondiale et entraîne des dérèglements neurologiques péjoratifs. Sa toxicité repose sur une perturbation du cycle métabolique impliquant les cobalamines (ou vitamine B12). Il est essentiel de pouvoir détecter et surveiller sa surconsommation afin d’orienter la prise en charge thérapeutique et le suivi des sujets addicts. Il n’existe pas de marqueur spécifique de l’abus de protoxyde d’azote relié au niveau de consommation d’un individu et le dosage sanguin isolé de la vitamine B12 n’est pas suffisamment informatif. Le suivi des patients repose actuellement sur le dosage de biomarqueurs liés aux désordres métaboliques induits par la consommation du protoxyde d’azote : l’homocystéine et l’acide méthylmalonique. L’homocystéine est un marqueur de consommation récente et l’acide méthylmalonique de la gravité clinique, car l’augmentation de ce dernier est corrélée à la profondeur de l’atteinte métabolique.
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