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L’article se penche sur la question de savoir comment apprécier le potentiel d’assimilation d’une technique en vue de son transfert ou de son développement du point de vue de la civilisation qui l’adopte. Il repose sur une recherche portant sur les agriculteurs du pays Jbala (montagnards), au nord-ouest de la chaîne du Rif, au Maroc, qui développèrent une agriculture riche et diversifiée. L’ensemble de leurs techniques constitue un capital de connaissances, associé à un goût pour l’instruction scolaire. Ce patrimoine pourrait constituer une ressource pour un développement moderne. Repartant de fondements psychologiques et sociologiques de la notion de gestion des connaissances, l’article propose une méthode d’analyse autonome des activités (M3A) permettant d’expliciter le « savoir s’y prendre » et le fond de connaissances non formalisées des techniques traditionnelles, en vue d’une relance de l’économie rurale.

This article examines the method to be used when analyzing the adoption of a technique in order to be transferred or developed by an adopting civilization. It presents a research case on agricultural techniques in Jbala (mountaineers) country, in the Rif Mountains, Morocco, who developed a rich and diversified agriculture. All their techniques can be considered a knowledge capital, associated to them favouring schooling. This heritage could become a resource for modern development. Based on the psychological and sociological foundations of knowledge management, the article proposes the Autonomous Analysis of Activities Method (M3A) to explain “the good way of doing things” and the non-formal technological knowledge basis in a rural, and use it in promoting a rural economy.

El articulo examina la manera de apreciar la capacidad de adopción de una técnica para su transferencia o desarrollo desde el punto de vista de la civilización que la adopta. Se basa en una investigación realizada entre los agricultores del país Jbala (pueblo de montaña) del Rif de Marruecos, quienes desarrollaron una agricultura rica y diversificada. Este conjunto de técnicas constituye un capital de conocimientos, asociado a la promoción de la educación. Este patrimonio podría constituir un recurso para el desarrollo moderno. Retomando las bases psicológicas y sociológicas de la noción de gestión del conocimiento, el articulo propone un método de análisis autónomo de la actividades (M3A) que permite explicitar «la manera de hacer las cosas» y el acervo de conocimientos tácitos en las técnicas tradicionales, para reactivar la economía rural.