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Comment entendre les cris de ces analysants dont la vie psychique est réduite à sa plus simple inexpression car « … dans les états psychosomatiques, le corps réagit à une menace psychologique comme si elle était d’ordre physiologique ». (1989, p.12). Face au vide représentationnel, au gel des affects et à l’absence d’associativité, l’analyste est confronté à un espace mort qui fait office de pare-excitation chez ces patients. Avec sa notion d’hystérie archaïque, J. McDougall nous introduit au cœur de leur drame primitif qui dévoile des protosymbolisations, des fantasmes archaïques comme celui d’un corps pour deux, une lutte à haut risque pour éviter la mort psychique. Quelle place accorder à cette pensée parmi les autres approches psychosomatiques?

How to listen to the screams of analysands whose psychic life is narrowed to its simplest “inexpression” because “in psychosomatic states, the body is reacting to a psychological threat as if it were physiological nature (1989, p.12)”. Confronted with a representational vacuum, frozen affects and the lack of associativity, the analyst is facing a dead space which acts as protective shield for these patients. With her notion of archaic hysteria, J. McDougall introduced us to the heart of their primitive drama which reveals protosymbolizations, archaic fantasies like the one of a body for two, a high-risk struggle to avoid psychic death. What place should be given to her thought among other psychosomatic approaches?