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Cet article introductif présente une approche des enjeux communicationnels des projets d’exploration des « nouvelles frontières » que développent institutions et entreprises dans leurs perspectives spécifiques. Ces acteurs diversifiés (institutions publiques de recherche, entreprises du secteur de la communication, acteurs du new space, fondations, médias…) développent de multiples dynamiques politiques et économiques visant à constituer de nouveaux marchés privés et publics. À partir des articles proposés, le concept de « nouvelle frontière » est restitué dans son contexte historique et ses implications dans les politiques institutionnelles en France, ainsi qu’à l’échelle l’internationale. Ces nouvelles frontières sont d’abord physiques ; le domaine du spatial, fortement marqué par les logiques politiques-industrielles-scientifiques, est symptomatique de la construction de stratégies croisées public-privé visant à drainer des capitaux financiers, symboliques et politiques. Elles sont aussi sociales et culturelles ; les logiques d’exploitation se déploient dans les rapports de pouvoir aux niveaux régionaux et internationaux, ainsi que dans les stratégies de collecte et de traitement des données individuelles.

‪This introductory article presents an approach to the communicational stakes of the projects of exploration of the “new frontiers” that institutions and companies develop in their specific perspectives. Diversified actors (public research institutions, communication companies, new space actors, foundations, media…) develop multiple political and economic dynamics aiming to constitute new private and public markets. Based on the articles, we place the concept of “new frontier” in its historical context and its implications in institutional policies in France as well as on an international scale. These new frontiers are first of all physical; the space sector, strongly marked by political-industrial-scientific logics, is symptomatic of the construction of crossed public-private strategies aiming at draining financial, symbolic and political capital. They are also social and cultural; the logics of exploitation are deployed in the power relationships at the regional and international levels, as well as in the strategies for collecting and processing individual data.‪