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Les travaux d’économie politique montrent que les États sociaux les plus généreux se caractérisent par un financement peu progressif et des prestations universelles. De tels systèmes, s’appuyant sur l’aversion au risque des citoyens, bénéficient d’un soutien politique large ce qui leur permet de mobiliser un haut niveau de ressources et d’assurer une importante redistribution. Des réformes visant à accroître fortement la redistribution verticale « à moyens constants » pourraient déstabiliser cet arrangement et limiter la capacité à ajuster les ressources en réponse à l’augmentation des besoins. Il faut envisager qu’il existe des cas d’arbitrages politiques dans les termes suivants : accroître le volume de la protection sociale ou augmenter la progressivité de son financement (ou le ciblage des prestations).

Comparative political economy has shown that large Welfare States are funded through weakly progressive tax structures and deliver universal benefits. Such schemes relying on citizens’ demand for insurance generate a broad and stable political support; they can thus raise important tax resources and redistribute at large scale. Institutional reforms designed to increase vertical redistribution by redeploying existing resources could destabilize this arrangement and restrain the capacity to adjust spending in response to growing social needs. We consider the possibility of political trade-offs between increasing the size of welfare systems and increasing the progressivity of its funding (or the targeting of its benefits).