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Les aides publiques à l'industrie dans les pays développés

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2009. Ressources en ligne : Abrégé : Sur le plan théorique il existe un certain nombre d’arguments solides en faveur de l’intervention publique visant à soutenir le développement industriel. Le débat central sur la politique industrielle voit s’affronter les économistes qui mettent en avant les défaillances du marché à ceux qui soulignent au contraire les déficiences de l’intervention publique. Seules des externalités positives, par exemple dans le domaine de la recherche et du développement, ou des externalités négatives, par exemple dans le domaine de l’environnement, seraient à même de justifier l’intervention des pouvoirs publics. Encore faut-il montrer que ceux-ci sont mieux informés et plus à même d’agir que les agents privés. Or la littérature économique est malheureusement très peu concluante sur ce point.En tenant compte de leurs modalités d’action, on peut repérer au moins deux modèles dans les politiques publiques de soutien à l’industrie. Le premier modèle se caractérise par un niveau d’aide relativement faible. Le soutien des pouvoirs publics consiste principalement dans le conseil aux entreprises, l’encouragement de coopérations entre les parties prenantes privées et publiques, la dissémination des meilleures pratiques. La gestion des programmes d’aide est dans ce cas très largement décentralisée au niveau régional ou même au niveau local, en recourant volontiers à des agences totalement ou partiellement financées par des ressources publiques. Le second modèle est plus interventionniste. Il se caractérise par un montant d’aide élevé, l’Etat pouvant dans certains cas jouer le rôle d’actionnaire majoritaire ou minoritaire dans un nombre significatif d’entreprises considérées, pour une raison ou une autre, comme stratégiques. Dans ce modèle le gouvernement prend une responsabilité claire dans la décision des priorités stratégiques et la compétitivité reste un sujet très sensible dans le débat public. La question reste posée de savoir dans quelle mesure ces deux modèles d’intervention peuvent ou non progressivement converger.Abrégé : A comparison of the political support to industries over the worldOn a theoretical level, strong arguments in favour of public intervention exist, that aim at supporting industrial development. The debate on industrial policies gives rise to structural disagreements among economists, the ones putting forward market failures and the others pointing at the inefficiencies of public intervention. Positive externalities, in the field of Research and Development for instance, or negative externalities, in the environmental field for example, are often mentioned as illustrations of market failures, calling for public intervention. Nevertheless, public intervention could be justified only in the case where public authorities were at the same time better informed than private agents, insensitive to some private groups’ lobbying and able to choose the ways and means adapted to the issues at stake. The empirical literature testing the theoretical arguments on market failures or public intervention is, unfortunately, rather inconclusive. A more specific analysis of the public support to industry shows that at least two models coexist. The first one is characterized by a low degree of intervention. It mainly consists of advising firms, encouraging cooperation between public and private stakeholders, promoting the best practices. The overall management of industrial support programs is in that case largely decentralized at the regional and the local levels - in agencies that are wholly or partially funded by the national authorities. It is commonly believed that the second model is more interventionist. Public intervention in that case is characterized by high levels of financial support and the government may set itself as a shareholder in the firms considered strategic. In the event of mergers and acquisitions, public authorities may also play a significant role. This model implies a clear responsibility of the government in the ordering of priorities and competition remains a very delicate issue of the public debate. One may wonder whether the two political models will eventually converge or not.
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Sur le plan théorique il existe un certain nombre d’arguments solides en faveur de l’intervention publique visant à soutenir le développement industriel. Le débat central sur la politique industrielle voit s’affronter les économistes qui mettent en avant les défaillances du marché à ceux qui soulignent au contraire les déficiences de l’intervention publique. Seules des externalités positives, par exemple dans le domaine de la recherche et du développement, ou des externalités négatives, par exemple dans le domaine de l’environnement, seraient à même de justifier l’intervention des pouvoirs publics. Encore faut-il montrer que ceux-ci sont mieux informés et plus à même d’agir que les agents privés. Or la littérature économique est malheureusement très peu concluante sur ce point.En tenant compte de leurs modalités d’action, on peut repérer au moins deux modèles dans les politiques publiques de soutien à l’industrie. Le premier modèle se caractérise par un niveau d’aide relativement faible. Le soutien des pouvoirs publics consiste principalement dans le conseil aux entreprises, l’encouragement de coopérations entre les parties prenantes privées et publiques, la dissémination des meilleures pratiques. La gestion des programmes d’aide est dans ce cas très largement décentralisée au niveau régional ou même au niveau local, en recourant volontiers à des agences totalement ou partiellement financées par des ressources publiques. Le second modèle est plus interventionniste. Il se caractérise par un montant d’aide élevé, l’Etat pouvant dans certains cas jouer le rôle d’actionnaire majoritaire ou minoritaire dans un nombre significatif d’entreprises considérées, pour une raison ou une autre, comme stratégiques. Dans ce modèle le gouvernement prend une responsabilité claire dans la décision des priorités stratégiques et la compétitivité reste un sujet très sensible dans le débat public. La question reste posée de savoir dans quelle mesure ces deux modèles d’intervention peuvent ou non progressivement converger.

A comparison of the political support to industries over the worldOn a theoretical level, strong arguments in favour of public intervention exist, that aim at supporting industrial development. The debate on industrial policies gives rise to structural disagreements among economists, the ones putting forward market failures and the others pointing at the inefficiencies of public intervention. Positive externalities, in the field of Research and Development for instance, or negative externalities, in the environmental field for example, are often mentioned as illustrations of market failures, calling for public intervention. Nevertheless, public intervention could be justified only in the case where public authorities were at the same time better informed than private agents, insensitive to some private groups’ lobbying and able to choose the ways and means adapted to the issues at stake. The empirical literature testing the theoretical arguments on market failures or public intervention is, unfortunately, rather inconclusive. A more specific analysis of the public support to industry shows that at least two models coexist. The first one is characterized by a low degree of intervention. It mainly consists of advising firms, encouraging cooperation between public and private stakeholders, promoting the best practices. The overall management of industrial support programs is in that case largely decentralized at the regional and the local levels - in agencies that are wholly or partially funded by the national authorities. It is commonly believed that the second model is more interventionist. Public intervention in that case is characterized by high levels of financial support and the government may set itself as a shareholder in the firms considered strategic. In the event of mergers and acquisitions, public authorities may also play a significant role. This model implies a clear responsibility of the government in the ordering of priorities and competition remains a very delicate issue of the public debate. One may wonder whether the two political models will eventually converge or not.

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