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Considérant que l’humanité se manifeste concrètement à travers une multiplicité de sociétés aux langues, mœurs, institutions diverses, le texte entend soulever l’hypothèse d’un « besoin d’appartenance » naturel aux êtres individués, lequel se décline sous la forme d’un attachement cognitif, normatif et expressif aux « identités collectives » qui en sont le vecteur de socialisation. À partir de ce fondement ontologique commun, la modernité offre une forme particulière de communauté par l’intermédiaire de la « nation », à l’articulation du politique et du culturel. Le délitement contemporain de cette unité symbolique ouvre la porte à une multitude d’identités alternatives et concurrentes, dont il faut reconnaître la nécessité existentielle tout autant que la construction idéologique.

Considering that humanity manifests itself concretely through a multiplicity of societies with diverse languages, customs, institutions, the paper intends to raise the hypothesis of a natural "need to belong" for individual beings, which is comes in the form of a cognitive, normative, and expressive attachment to "collective identities" as the vector of socialization. From this common ontological foundation, modernity offers a particular form of community through the "nation", nexus of the political and the cultural. Contemporary disintegration of this symbolic unity opens the door to a multitude of alternative and competing identities, whose existential necessity must be recognized as much as the ideological construction.