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Ce n’est pas parce qu’on a abusé de l’alibi naturaliste pour définir le masculin et le féminin qu’on peut faire l’économie de la nature. Cet article tente de ressaisir les données sexuelles incompressibles, érection et grossesse, s’il faut les appeler par leur nom, pour évaluer comment s’y greffent les conduites construites par les hommes et par les femmes : séduction, imaginaire, violence. Une troisième hypothèse consiste à constater qu’une dissymétrie structurelle entre les appareils masculin et féminin provoque un minimum de dissymétrie dans les conduites, surtout en matière de pudeur, non par nature, mais précisément pour échapper à la nature.

The Dissymmetry of Male and Female The justified critique of naturalism does not mean that one can do without nature. This article seizes the irreducible biological processes of erection and pregnancy to investigate how the male and female conducts of seduction, imagination and violence are constructed with respect to them. The hypothesis examined consists in arguing that a structural dissymmetry in female and male genitalia produces a minimum of dissymmetry in conducts such as prudishness, which does not obey to a natural function but rather as a function to exceed nature.