Le droit de l'embellissement à Lille sous l'Ancien Régime (1667-1789)
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RésuméÀ Lille, sous l’Ancien Régime, l’embellissement relevait des compétences exclusives du Magistrat, le pouvoir royal intervenant très peu en ce domaine, à la différence d’autres villes du royaume. Les échevins imposaient leurs politiques urbanistiques au travers de leurs pratiques administratives, en développant des techniques juridiques et des procédures rigoureuses, en particulier celle de l’autorisation préalable. La réglementation élaborée dans ces conditions visait à imposer aux propriétaires des immeubles un certain nombre de contraintes et de servitudes administratives très précises qui façonnèrent l’admirable esthétique de la cité. Les édiles agissaient alors sur le fondement de leur pouvoir de police en invoquant constamment le bien public pour justifier leur action, ce qui n’empêchait guère les particuliers de résister aux ordonnances et aux injonctions municipales.
Urban Embellishment Regulations in Lille under the Ancient Regime (1667-1789)In Lille, under the Ancient Regime, urban embellishment belonged exclusively to the area of competence of the Magistrate, with very marginal interventions of the royal power, contrary to what happened in many other cities of the kingdom. The aldermen imposed their urban policies through their administrative practices, by developing legal techniques and rigorous procedures, such as that of preliminary authorisation. The regulations developed in these circumstances aimed at imposing on the owners a certain number of obligations and very precise administrative constraints which eventually fashioned the remarkable aesthetic of the city. The city officials based their action on their power of police and systematically invoked the public good to justify their actions, although individuals remained prone to resist the orders and city injunctions.
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