Les évêques d'Ypres et de Tournai face aux enjeux politiques et religieux de la révolution constituante
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RésuméLe 20 juillet 1789, Monseigneur de Salm Salm, évêque de Tournai, et Monseigneur d’Arlberg, évêque d’Ypres sont tous deux exclus de la députation aux États généraux. Pour la majorité des Constituants, il apparaît inconcevable que la Nation désormais souveraine soit représentée par des hommes qui n’en sont pas issus. Un an plus tard, les deux prélats, parce qu’ils sont étrangers, sont privés de la partie française de leur diocèse par la Constitution civile du clergé (12 juillet 1790). L’examen de cette double exclusion, à la fois politique et spirituelle, permet une étude des étapes qui, avant 1790, ont conduit à la redéfinition de l’Église de France et du gallicanisme, en même temps qu’il conduit à se pencher, avec une optique différente, sur l’incompréhension qui a marqué, particulièrement dans le Nord, le dialogue entre autorités politiques et religieuses au début de la Révolution.
The Bishops of Ieper and Tournai and the Political and Religious Stakes of the Révolution ConstituanteOn July 20th, 1789, Monseigneur de Salm Salm, bishop of Tournai, and Monseigneur d’Arlberg, bishop of Ieper are both excluded from the deputation to the États Généraux. For the majority of the « Constituants », it seems inconceivable that the Nation, now sovereign, could be represented by men who do not belong to it. A year later, the two prelates, because they are foreigners, lose the French part of their diocese through the « Constitution Civile du Clergé » (12 July 1790). The analysis of this double exclusion, both political and spiritual, sheds some light on the various stages that led, before 1790, to the redefinition of the Church of France and of gallicanism, and, from a different angle, focuses on the incomprehension that characterized, particularly in the North of France, the dialogue between the political and the religious authorities at the beginning of the Revolution.
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