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L’anthropophagie tupinamba : quasi-potlatch de chair humaine et fait social total

Par : Contributeur(s) : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2020. Ressources en ligne : Abrégé : Marquée du sceau de l’infamie en Occident, l’anthropophagie s’avère pourtant, à l’historien comme à l’ethnographe, une pratique ayant été partout répandue, avec des patries de prédilection : ainsi l’Amérique du Sud. En celle-ci, cette pratique organisait si bien nombre de sociétés – ainsi, celle tupinamba des côtes brésiliennes – qu’elle y apparaît comme un « fait social total » maussien. Mieux encore, l’excellente ethnographie des Tupinamba montre que, comme leurs vainqueurs, même les prisonniers mangés concevaient l’ordinaire « échange » anthropophagique sur le mode du « don/contre-don », fût-il agonistique. En découlait, fort loin de notre humanisme, une idéologie cohérente et « syncrétiste », installant l’être humain comme viande parmi d’autres, entre les esprits et les animaux.Abrégé : Cannibalism, marked as infamy in the West, nevertheless proves to the historian as well as to the ethnographer a practice that has been everywhere widespread, with preferred homelands: South America, for instance. There, this practice organised so well many societies —for example, the Tupinamba of the Brazilian coast— that it appears as a “total social fact” (Mauss); still better, the excellent ethnography of the Tupinambas shows that like their conquerors, even the eaten prisoners conceived the ordinary anthropophagic “exchange” in the way of a « gift/for-gift,” even if it was agonistic. The result, far removed from our humanism, was a coherent and “syncretistic” ideology, establishing the human being as meat among others, between spirits and animals.
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Marquée du sceau de l’infamie en Occident, l’anthropophagie s’avère pourtant, à l’historien comme à l’ethnographe, une pratique ayant été partout répandue, avec des patries de prédilection : ainsi l’Amérique du Sud. En celle-ci, cette pratique organisait si bien nombre de sociétés – ainsi, celle tupinamba des côtes brésiliennes – qu’elle y apparaît comme un « fait social total » maussien. Mieux encore, l’excellente ethnographie des Tupinamba montre que, comme leurs vainqueurs, même les prisonniers mangés concevaient l’ordinaire « échange » anthropophagique sur le mode du « don/contre-don », fût-il agonistique. En découlait, fort loin de notre humanisme, une idéologie cohérente et « syncrétiste », installant l’être humain comme viande parmi d’autres, entre les esprits et les animaux.

Cannibalism, marked as infamy in the West, nevertheless proves to the historian as well as to the ethnographer a practice that has been everywhere widespread, with preferred homelands: South America, for instance. There, this practice organised so well many societies —for example, the Tupinamba of the Brazilian coast— that it appears as a “total social fact” (Mauss); still better, the excellent ethnography of the Tupinambas shows that like their conquerors, even the eaten prisoners conceived the ordinary anthropophagic “exchange” in the way of a « gift/for-gift,” even if it was agonistic. The result, far removed from our humanism, was a coherent and “syncretistic” ideology, establishing the human being as meat among others, between spirits and animals.

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