De la mer du Nord à la Marne, itinéraire d’un peintre dunkerquois, Pierre Ladureau (1882-1974)
Type de matériel :
35
Né à Dunkerque, Pierre Ladureau appartient à cette cohorte de peintres dit indépendants qui animent la vie artistique française de l’entre-deux-guerres. Même si la réalité apparaît toujours plus complexe et les catégories toujours moins étanches, on peut rapidement les caractériser par une fidélité à une forme de tradition figurative, un refus d’un académisme encore vivace et une distance par rapport aux ruptures formelles des avant-gardes, même si l’exemple de Cézanne et le souci de construction du cubisme ont souvent été intégrés. Ils inventent ainsi une autre voie pour l’art moderne qui, hélas, souffre toujours d’une absence d’études historiographiques plus neutres et moins partisanes. Parmi eux, Ladureau sut néanmoins s’affirmer, entre ancrage local et nécessaire implantation parisienne, comme un des paysagistes éminents de cette génération. Très présent dans les salons y compris provinciaux, comme exposant mais également comme organisateur, il expose aussi dans des galeries de premier plan de la capitale et bénéficie d’un soutien suivi de l’État par des achats réguliers. À côté de cette vie toute tournée vers la peinture, Ladureau est aussi un homme de conviction. Ainsi, à près de soixante ans, il rejoint le Front national des Arts, participe au journal clandestin l’Art libre ainsi qu’à l’album Vaincre en 1944. Ce travail permet de retracer, pour la première fois, le parcours artistique du peintre ainsi que le contexte dans lequel il a évolué.
Réseaux sociaux