« Moi, Alexandre, 17 ans, j’ai mal à en mourir... »
Type de matériel :
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RésuméCertains adolescents grandissent avec l’idée de mourir. Si chaque histoire est différente, si chaque adolescent est unique, il y a cependant des processus identiques face auxquels les souffrances restent inégales. Le processus suicidaire est pour certains adolescents un compagnon de route. Certaines blessures réelles ou symboliques ont besoin de temps pour se ressentir, se comprendre et se transformer. La douleur s’atténue, s’intériorise. Les rencontres avec des adultes fiables qui n’ont pas d’idées reçues sont essentielles tout au long du chemin adolescent, elles réaniment des coeurs brisés par des événements de vie terriblement dramatiques, elles proposent des clefs et des alternatives à des souffrances ressenties au plus profond de son corps pour réduire le risque d’un passage à l’acte vers une mort annoncée. On peut parler de la mort omniprésente dans les pensées et questions adolescentes, ça ne s’attrape pas, bien au contraire, ça soulage d’en parler. Grandir, c’est « bricoler » en permanence avec l’idée de mourir, encore plus quand on rencontre la mort en direct par le suicide d’un ami par exemple, ou la perte accidentelle d’un frère ou d’une soeur, de son meilleur ami. Ces petits arrangements intérieurs souvent créatifs chez les adolescents, soutenus par des adultes « réanimateurs », sont des compromis qui aident à investir des identités multiples.
Some teenagers grow up with idea of dying. While each story is different, every teenager is unique, there is the same process against wich the suffering remains uneven. The suicidal process is for some teenagers a real road’s friend. Some real or symbolic wounds need time to feel, to understand and transform the pain subsides, turns inward. Meetings with reliable adults who have no ideas are essential throughout the teenage way, they reanimate broken hearts by terribly dramatic life events, they offer keys and alternatives to the suffering felt at the deep in her body to reduce the risk of acting out to a death foretold. We can talk about the omnipresent death in adolescent thoughts and questions, it does not catch on the contrary, it relieves to talk about. Growing up is tinkering constantly with idea of death, even death when meeting live by suicide of a friend, for example, or the accidental loss of a brother or sister, his best friend. These little creative interior arrangements often in adolescents, supported by intensivists adults, are compromises that help to invest multiple identities.
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