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Le 31 mai 1751, le sieur Bossu de Franclieu, écuyer du Soissonnais, porte plainte au Tribunal des Maréchaux (instance judiciaire de régulation du comportement des nobles) contre son gendre, le sieur Duquenet, pour « violences, excès et menaces ». Ce dernier l’aurait brutalement agressé le jour précédent pour récupérer sa femme, réfugiée chez son père pour se sauver des violences conjugales qu’elle subirait régulièrement. Cette affaire criminelle permet de saisir la réalité des liens et des mentalités au sein d’une famille noble au xviiie siècle. Au nom de l’honneur familial ou individuel, ces nobles usent et abusent de la violence au quotidien, afin de faire face au déclassement social. Du niveau de vie aux apparences, ce conflit expose donc des stratégies de sauvegarde de l’honneur nobiliaire, sous toutes ses formes. Souvent diminués par l’endettement et le recours à la boisson, ils tentent de dépasser leur déchéance sociale par la force et la violence, mais finissent finalement par être dégradés par ces maux.

On May 31, 1751, Sieur Bossu de Franclieu, squire of Soissonnais, pressed charges against his son-in law, Sieur Duquenet, to the Tribunal “des Maréchaux” (regulating institution on nobles’ behaviours), for “violence, excess and threats”. Sieur Duquenet would have brutally assaulted him the previous day to retrieve his wife, who took refuge at her father’s home to escape the domestic violence that she was regularly suffering from. This criminal case allows to grasp the reality of the bonds and mindset of a noble family in the eighteenth century. For the sake of family or individual honour, these nobles used and abused violence every day to tackle risks of losing their social status. From the standard of living to appearances, this conflict sets out strategies for safeguarding nobles’ honour, in ali its forms. Often weakened by debt and alcoholism, they tried to overcome the social decline by force and violence, but ended up still being downgraded by these evils.