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Au lendemain des évènements de mai 1968, la présidence de Georges Pompidou (1969-1974) est marquée par des interrogations sur la place des jeunes dans la vie politique, qu’il s’agisse du chef de l’État lui-même ou de quelques parlementaires du mouvement gaulliste. Toutefois, la famille gaulliste avait réfléchi en amont de mai 1968 à la question de la jeunesse. À l’Assemblée nationale, plusieurs députés avaient déposé des propositions de loi pour abaisser l’âge de la majorité électorale, sans que celles-ci soient adoptées. Le début des années 1970 ne change pas la donne même si à plusieurs reprises, les questions relatives à la jeunesse semblent revenir sur le devant de la scène politique. Pierre Messmer évoque cette question de l’âge de la majorité électorale dans son discours de Provins (7 janvier 1973), mais cela n’aboutit pas au lendemain des élections législatives de mars 1973. Tout compte fait, Georges Pompidou n’a pas été convaincu de la nécessité d’abaisser l’âge du droit de vote.

In the aftermath of the events of May 1968, the presidency of Georges Pompidou (1969-1974) was marked by questions about the place of the youth in political life, whether it was the President himself or some Members of Parliament from the Gaullist movement. However, the Gaullist family had reflected before May 1968 on the question of the youth. In the National Assembly, several deputies had tabled bills to lower the voting age, without their being adopted. The beginning of the 1970s did not change the situation, even if on several occasions questions relating to youth seemed to come back to the forefront of the political scene. Pierre Messmer evokes this question of the voting age in his speech of Provins (January 7, 1973), but that does not succeed in the aftermath of the legislative elections of March 1973. All in all, Georges Pompidou was not convinced of the need to lower the age of voting rights.