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La fin de l'Histoire (économique)

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2007. Sujet(s) : Ressources en ligne : Abrégé : RésuméCertains articles, pour des raisons qui demeurent en partie obscures, laissent une trace durable dans l’histoire intellectuelle. C’est le cas de celui de John Maynard Keynes, « Perspectives économiques pour nos petits-enfants ». Une explication possible de ce succès est la justesse des prédictions quantitatives de Keynes, à un siècle de distance, quant au niveau de vie des habitants des pays développés. Une autre réside dans la nature-même des questions qu’il pose : le fonctionnement du système capitaliste pourrait-il aboutir à la résolution du problème économique et, partant, conduire à la fin du capitalisme lui-même ? À quoi pourrait ressembler la vie des gens dans un monde où le problème économique aurait disparu ?Les réponses apportées par Keynes à ces questions peuvent être diversement appréciées. Si nous sommes effectivement aujourd’hui huit fois plus riches qu’il y a un siècle — comme son arithmétique des intérêts composés le prévoyait — la résolution du problème économique est toujours devant nous. C’est que Keynes annonçait que la fin de l’histoire économique adviendrait lorsque les besoins « absolus » de l’homme seraient satisfaits. C’est une analyse naïve des besoins humains fondée sur une interprétation erronée des travaux de Freud qui le conduisit à une telle conclusion (la névrose du capitalisme). De même, c’est une espèce de communisme des élites qu’il préconise comme mode de vie une fois l’humanité débarrassée de l’urgence économique.Ce qui est remarquable dans « Les perspectives économiques », c’est la puissance de l’intuition de Keynes, et ce qui l’est encore plus, c’est la nature des questions qu’il pose. Tous les économistes devraient s’efforcer de répondre à la question des finalités du système économique et de sa fin possible. Sans doute porteraient-ils alors sur leur discipline un regard différent. Ce qui est décevant, c’est la naïveté avec laquelle Keynes traite des besoins humains et ce qui l’est davantage encore, c’est son arrogance et la morale pour le moins discutable qui l’accompagne.Abrégé : Some papers, for reasons which remain partially obscure, leave a persistent trace in intellectual history. Such is the case with Keynes’ « Economic Possibilities for our Grandchildren » and its central questioning: Could the very functioning of the capitalist system lead to the solution of the economic problem and hence to the end of capitalism itself? This paper sustains that the answers given by Keynes to this question are grounded on three elements: arithmetic, the neurosis of capitalism and the communism of the elites. On the first element, Keynes is right; one may even argue that his reasoning anticipates Solow’s growth model. The second element is rooted in the context in which Keynes was writing and grounded on a false interpretation of Freud’s work which led him to a simplistic analysis of human needs. The third element unveils his aristocratic view of society. What is remarkable in « the economic possibilities » is the powerful intuition of Keynes and even more remarkable the nature of the questions he poses. What is deceptive is the naivety with which Keynes deals with human needs and even more deceptive his arrogance and the questionable moral which goes with it. JEL Classification: A13, D11, D63, E12, E21, O47, P17.
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RésuméCertains articles, pour des raisons qui demeurent en partie obscures, laissent une trace durable dans l’histoire intellectuelle. C’est le cas de celui de John Maynard Keynes, « Perspectives économiques pour nos petits-enfants ». Une explication possible de ce succès est la justesse des prédictions quantitatives de Keynes, à un siècle de distance, quant au niveau de vie des habitants des pays développés. Une autre réside dans la nature-même des questions qu’il pose : le fonctionnement du système capitaliste pourrait-il aboutir à la résolution du problème économique et, partant, conduire à la fin du capitalisme lui-même ? À quoi pourrait ressembler la vie des gens dans un monde où le problème économique aurait disparu ?Les réponses apportées par Keynes à ces questions peuvent être diversement appréciées. Si nous sommes effectivement aujourd’hui huit fois plus riches qu’il y a un siècle — comme son arithmétique des intérêts composés le prévoyait — la résolution du problème économique est toujours devant nous. C’est que Keynes annonçait que la fin de l’histoire économique adviendrait lorsque les besoins « absolus » de l’homme seraient satisfaits. C’est une analyse naïve des besoins humains fondée sur une interprétation erronée des travaux de Freud qui le conduisit à une telle conclusion (la névrose du capitalisme). De même, c’est une espèce de communisme des élites qu’il préconise comme mode de vie une fois l’humanité débarrassée de l’urgence économique.Ce qui est remarquable dans « Les perspectives économiques », c’est la puissance de l’intuition de Keynes, et ce qui l’est encore plus, c’est la nature des questions qu’il pose. Tous les économistes devraient s’efforcer de répondre à la question des finalités du système économique et de sa fin possible. Sans doute porteraient-ils alors sur leur discipline un regard différent. Ce qui est décevant, c’est la naïveté avec laquelle Keynes traite des besoins humains et ce qui l’est davantage encore, c’est son arrogance et la morale pour le moins discutable qui l’accompagne.

Some papers, for reasons which remain partially obscure, leave a persistent trace in intellectual history. Such is the case with Keynes’ « Economic Possibilities for our Grandchildren » and its central questioning: Could the very functioning of the capitalist system lead to the solution of the economic problem and hence to the end of capitalism itself? This paper sustains that the answers given by Keynes to this question are grounded on three elements: arithmetic, the neurosis of capitalism and the communism of the elites. On the first element, Keynes is right; one may even argue that his reasoning anticipates Solow’s growth model. The second element is rooted in the context in which Keynes was writing and grounded on a false interpretation of Freud’s work which led him to a simplistic analysis of human needs. The third element unveils his aristocratic view of society. What is remarkable in « the economic possibilities » is the powerful intuition of Keynes and even more remarkable the nature of the questions he poses. What is deceptive is the naivety with which Keynes deals with human needs and even more deceptive his arrogance and the questionable moral which goes with it. JEL Classification: A13, D11, D63, E12, E21, O47, P17.

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