Le crime d'amour-propre
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RésuméL’amour-propre, passion douloureuse n’est ni l’amour de soi ni le narcissisme. À partir de l’analyse de quatre cas, célèbres notamment par les écrits théoriques ou romanesques auxquels ils ont donné lieu (Pierre Rivière, Roberto Succo, Aimée et Jean-Claude Romand) et d’un cas clinique, cette étude a pour objet de définir les conditions potentiellement criminogènes de l’amour-propre.Loin d’un hédonisme propre à l’ ego apparaît dans ces cas, un échec du narcissisme, condamné du fait d’une sorte d’hémorragie essentielle, à tenter de faire face aux attaques délétères du ridicule, de la honte et de l’humiliation.La quête de l’estime de soi est alors acculée à l’impasse de l’acte criminel, conçu comme une mission, un destin ou bien comme l’accomplissement de la justice et du bon droit, envers et contre le jugement de la société.Dans ce cas, c’est bien l’idéal du moi lui-même qui est porteur de meurtre à accomplir pour faire advenir le sujet dans son intégrité.
Pride, a most painful passion, is not to be confused with either love of self or narcissism. This article takes as its starting point four cases which have become well-know due to the theoretical works or works of fiction based on them (Pierre Rivière, Roberto Succo, Aimée and Jean-Claude Romand) and on one clinical case and aims at defining the conditions of pride that can cause murder to be committed.Far from the hedonism of the ego, these cases show us how narcissism, as if destroyed by a kind of essential haemorrhaging, fails to face up to the pernicious onward attacks of ridicule, shame and humiliation.The quest for self-esteem is then cornered into committing a murder, an act that seems to be a duty, a form of destiny or even the triumph of justice and law in the face of the rulings and judgements of society at large.In this case it is the ego-ideal itself that carries with it the murder to be committed so that the subject can be born into its unique integrity.
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