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Politiques monétaires : à hue et à dia

Par : Contributeur(s) : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2011. Sujet(s) : Ressources en ligne : Abrégé : Résumé Cet article analyse les politiques conduites par les différentes banques centrales pour sortir de la crise. La Réserve fédérale des États-Unis et la Banque du Japon ont lancé de nouveaux programmes de mesures non conventionnelles. La Banque d’Angleterre a maintenu le statu quo. Quant à la Banque centrale européenne (BCE), elle est intervenue pour enrayer le mouvement de spéculation sur les dettes souveraines en achetant des titres publics mais, en même temps, elle a réduit le nombre de ces opérations de refinancement à long terme. Ces divergences se sont accentuées en début d’année 2011 après qu’une nouvelle flambée du prix du pétrole ait provoqué une accélération de l’inflation. Pourtant, si l’inflation est bien repartie à la hausse, il est erroné de considérer qu’il y a des tensions inflationnistes. L’inflation sous-jacente est en effet toujours au point mort et le niveau de chômage ne fait pas craindre d’effets de second tour. La BCE, en décidant une hausse des taux d’intérêt par crainte des tensions inflationnistes, pourrait donner le signal d’un mouvement plus général de hausse des taux. Cette décision pourrait fragiliser la reprise et aboutirait à un policy-mix franchement restrictif. Aux États-Unis, la hausse des taux serait plus tardive et motivée par un objectif de normalisation de la politique monétaire plutôt que par le souci de lutter contre un regain éphémère de l’inflation. Quant au Japon, le tsunami puis l’accident nucléaire écartent la perspective d’une orientation moins expansionniste de la politique monétaire. Ces divergences se répercuteraient sur le marché des changes. Si le terme de « guerre des monnaies » semble exagéré, il n’en demeure pas moins que l’intransigeance de la BCE infligera une double peine aux États membres de la zone euro qui subiront une nouvelle phase d’appréciation de l’euro. Enfin, dans de nombreux pays émergents, la reprise plus franche de la croissance et de l’inflation ont conduit plusieurs banques centrales à resserrer dès l’année 2010 leur politique monétaire provoquant des mouvements de capitaux et donc une appréciation de certaines monnaies (Singapour, Brésil, Mexique, Corée du Sud, Chine...).Abrégé : Monetary policy During the financial turmoil, central banks coordinated their actions to cushion the shock. But, from the end of 2010, divergence appeared concerning the phasing out of unconventional measures. Divergence strengthened in April 2011 after the ECB decided to raise the policy rate by 0.25 point of percentage, fearing inflation pressures resulting from the developments in oil prices. This decision would be followed by the Bank of England at the end of the first semester of 2011. These decisions could hamper a fragile recovery and would add to the fiscal adjustment in the euro area and in the United Kingdom. The Federal Reserve would wait until to 2012 to initiate a normalization of its monetary policy. Finally, the situation in Japan created by the consequences of the Tsunami would prevent the Bank of Japan from any restrictive measures for a long period. JEL Classification: E2.
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Résumé Cet article analyse les politiques conduites par les différentes banques centrales pour sortir de la crise. La Réserve fédérale des États-Unis et la Banque du Japon ont lancé de nouveaux programmes de mesures non conventionnelles. La Banque d’Angleterre a maintenu le statu quo. Quant à la Banque centrale européenne (BCE), elle est intervenue pour enrayer le mouvement de spéculation sur les dettes souveraines en achetant des titres publics mais, en même temps, elle a réduit le nombre de ces opérations de refinancement à long terme. Ces divergences se sont accentuées en début d’année 2011 après qu’une nouvelle flambée du prix du pétrole ait provoqué une accélération de l’inflation. Pourtant, si l’inflation est bien repartie à la hausse, il est erroné de considérer qu’il y a des tensions inflationnistes. L’inflation sous-jacente est en effet toujours au point mort et le niveau de chômage ne fait pas craindre d’effets de second tour. La BCE, en décidant une hausse des taux d’intérêt par crainte des tensions inflationnistes, pourrait donner le signal d’un mouvement plus général de hausse des taux. Cette décision pourrait fragiliser la reprise et aboutirait à un policy-mix franchement restrictif. Aux États-Unis, la hausse des taux serait plus tardive et motivée par un objectif de normalisation de la politique monétaire plutôt que par le souci de lutter contre un regain éphémère de l’inflation. Quant au Japon, le tsunami puis l’accident nucléaire écartent la perspective d’une orientation moins expansionniste de la politique monétaire. Ces divergences se répercuteraient sur le marché des changes. Si le terme de « guerre des monnaies » semble exagéré, il n’en demeure pas moins que l’intransigeance de la BCE infligera une double peine aux États membres de la zone euro qui subiront une nouvelle phase d’appréciation de l’euro. Enfin, dans de nombreux pays émergents, la reprise plus franche de la croissance et de l’inflation ont conduit plusieurs banques centrales à resserrer dès l’année 2010 leur politique monétaire provoquant des mouvements de capitaux et donc une appréciation de certaines monnaies (Singapour, Brésil, Mexique, Corée du Sud, Chine...).

Monetary policy During the financial turmoil, central banks coordinated their actions to cushion the shock. But, from the end of 2010, divergence appeared concerning the phasing out of unconventional measures. Divergence strengthened in April 2011 after the ECB decided to raise the policy rate by 0.25 point of percentage, fearing inflation pressures resulting from the developments in oil prices. This decision would be followed by the Bank of England at the end of the first semester of 2011. These decisions could hamper a fragile recovery and would add to the fiscal adjustment in the euro area and in the United Kingdom. The Federal Reserve would wait until to 2012 to initiate a normalization of its monetary policy. Finally, the situation in Japan created by the consequences of the Tsunami would prevent the Bank of Japan from any restrictive measures for a long period. JEL Classification: E2.

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