La traversée des frontières entre Israël et la Palestine : de la métaphore littéraire au militantisme
Type de matériel :
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RésuméDans cet article, une réflexion sur la frontière est conduite à partir des métaphores qui établissent des ponts entre la littérature, ici représentée par le roman de A. B. Yehoshua, « La mariée libérée » et la réalité empirique, concrétisée par le mouvement social « Machsom Watch ». Un roman sur les frontières familiales mais aussi nationales, que le lecteur est invité à franchir, ouvre sur un univers où il est toujours plus difficile de démêler les fils des identités singulières et des identifications contradictoires. La narration du quotidien de la frontière montre un mouvement de femmes qui observent, interviennent parfois mais surtout rédigent des rapports sur ce qui se passe aux barrages de l’armée israélienne, les « machsomim », lesquels rendent très difficile toute circulation palestinienne. Cette rencontre entre littérature et mouvement social illustre le caractère arbitraire des frontières.
This article analyses metaphors creating bridges between literature, represented here by A. B. Yehoshua’s novel « The Liberating Bride », and the reality, here the social movement Machsom Watch. The novel tells of boundaries : those of the family and nations, the crossing of which will lead the reader into a world where it is difficult to unravel identities build on contradictions. The movement Machsom Watch, that counts 400 women, aims to observe and write reports on the occurrences at the Israelis check-points, the « machsomim », that make the movment of the Palestinians so very difficult. Literature and a women’s organization meet to create a different narrative and underline how arbitrary borders are.
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