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Convergence des structures productives et synchronisation des cycles industriels dans l’Union européenne

Par : Contributeur(s) : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2019. Sujet(s) : Ressources en ligne : Abrégé : Nous analysons la convergence des systèmes industriels de l’Union européenne (UE) et la comparons à la synchronisation des cycles industriels. L’article présente d’abord plusieurs indicateurs de performance économique pour les sept économies majeures de l’UE : l’Allemagne, l’Autriche, l’Espagne, la France, l’Italie, les Pays-Bas et le Royaume-Uni. Ces indicateurs mettent en exergue une hétérogénéité prononcée. D’un côté, l’Autriche, l’Allemagne et les Pays-Bas sont apparemment « guéris » de la Grande Récession. De l’autre, l’Espagne et l’Italie présentent toujours des symptômes inquiétants avec de faibles gains de productivité du travail et un PIB qui n’a pas encore recouvré son niveau d’avant-crise. L’économie française se situe entre ces deux groupes. En utilisant des méthodologies statistiques récentes permettant de quantifier la similarité des structures productives des pays, nous examinons ensuite la question de la convergence – ou de la divergence – des pays de l’UE. Conformément aux indicateurs de performance industrielles de base, nous trouvons une fracture Nord/Sud qui s’affirme au cours du temps. Ces résultats corroborent les prévisions de Krugman (1993), selon lesquelles l’un des effets de l’initiative européenne est d’accroître la spécialisation régionale et d’augmenter les divergences de croissance entre pays. En fait, tout se passe comme si la réduction des coûts de transaction dans l’UE accentuait la concentration de l’activité industrielle hautement spécialisée en Allemagne, au détriment de ses voisins européens. En outre, en raison de l’inclusion des économies d’Europe de l’Est et du groupe des pays de Višegrad, l’économie allemande a réussi à externaliser les activités industrielles peu qualifiées, accentuant ce faisant son rôle déjà central dans l’ensemble de la chaîne de valeur européenne. Certes, ceci a généré la fracture Nord/Sud européenne. Toutefois, les effets positifs sont observables en termes de plus grande intégration économique de l’ancien bloc de l’Est, qui est maintenant bien synchrone avec l’économie allemande. Nous affirmons que cette hété-rogénéité des tendances économiques et des schémas de spécialisation, couplée avec l’absence de synchronisation entre les principaux pays de l’UE, représentent un défi majeur en termes de politiques macroéconomiques. Les réformes institutionnelles, fiscales et monétaires doivent être conçues de manière à atteindre des niveaux plus élevés de coordination et d’intégration, afin de recouvrer un processus de convergence nécessaire à la stabilité économique de l’UE.
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Nous analysons la convergence des systèmes industriels de l’Union européenne (UE) et la comparons à la synchronisation des cycles industriels. L’article présente d’abord plusieurs indicateurs de performance économique pour les sept économies majeures de l’UE : l’Allemagne, l’Autriche, l’Espagne, la France, l’Italie, les Pays-Bas et le Royaume-Uni. Ces indicateurs mettent en exergue une hétérogénéité prononcée. D’un côté, l’Autriche, l’Allemagne et les Pays-Bas sont apparemment « guéris » de la Grande Récession. De l’autre, l’Espagne et l’Italie présentent toujours des symptômes inquiétants avec de faibles gains de productivité du travail et un PIB qui n’a pas encore recouvré son niveau d’avant-crise. L’économie française se situe entre ces deux groupes. En utilisant des méthodologies statistiques récentes permettant de quantifier la similarité des structures productives des pays, nous examinons ensuite la question de la convergence – ou de la divergence – des pays de l’UE. Conformément aux indicateurs de performance industrielles de base, nous trouvons une fracture Nord/Sud qui s’affirme au cours du temps. Ces résultats corroborent les prévisions de Krugman (1993), selon lesquelles l’un des effets de l’initiative européenne est d’accroître la spécialisation régionale et d’augmenter les divergences de croissance entre pays. En fait, tout se passe comme si la réduction des coûts de transaction dans l’UE accentuait la concentration de l’activité industrielle hautement spécialisée en Allemagne, au détriment de ses voisins européens. En outre, en raison de l’inclusion des économies d’Europe de l’Est et du groupe des pays de Višegrad, l’économie allemande a réussi à externaliser les activités industrielles peu qualifiées, accentuant ce faisant son rôle déjà central dans l’ensemble de la chaîne de valeur européenne. Certes, ceci a généré la fracture Nord/Sud européenne. Toutefois, les effets positifs sont observables en termes de plus grande intégration économique de l’ancien bloc de l’Est, qui est maintenant bien synchrone avec l’économie allemande. Nous affirmons que cette hété-rogénéité des tendances économiques et des schémas de spécialisation, couplée avec l’absence de synchronisation entre les principaux pays de l’UE, représentent un défi majeur en termes de politiques macroéconomiques. Les réformes institutionnelles, fiscales et monétaires doivent être conçues de manière à atteindre des niveaux plus élevés de coordination et d’intégration, afin de recouvrer un processus de convergence nécessaire à la stabilité économique de l’UE.

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