Le(s) marche(s) du travail européen
Type de matériel :
17
La comparaison des marchés du travail montre que le taux de chômage européen n’est pas le résultat d’un fonctionnement différent du marché du travail mais plutôt le résultat de chocs macro-économiques plus importants, notamment après 2011. Le premier facteur de la hausse du chômage européen est la politique fiscale restrictive menée de 2011 à 2014.Ces évolutions moyennes cachent cependant de fortes divergences au sein de la zone euro. Entre 2007 et 2017, le taux de chômage allemand a baissé de quatre points par rapport à la moyenne de la zone euro alors que le taux de chômage espagnol a augmenté de six points.Le taux de chômage est cependant bien insuffisant pour comparer les marchés du travail :La part des personnes occupées à temps partiel en Allemagne est supérieure de 10 points à celle observée en Espagne ;Le temps partiel subi en Italie est supérieur de 9 points à celui de l’Allemagne ;Le nombre total d’heures travaillées a décru trois fois plus vite en Allemagne qu’en France entre 2007 et 2017 ;La population active a augmenté de près de 2,7 % en France depuis la crise alors qu’elle n’a augmenté que de 0,8 % en Allemagne et baissé de 3 % en Espagne ;À ces effets de structure s’ajoute l’évolution des coûts salariaux unitaires au sein de la zone euro. On observe deux périodes : une forte divergence jusqu’en 2008, suivie d’une convergence lente depuis, l’Allemagne gardant des coûts salariaux unitaires encore faibles par rapport à la moyenne de la zone euro. L’Italie, elle, ne montre pas de signes d’une convergence.Cet article conclut donc à la nécessité d’analyser la structure du marché du travail aussi bien que l’évolution des salaires.
Réseaux sociaux