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La réforme italienne des retraites

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2021. Sujet(s) : Ressources en ligne : Abrégé : Cet article revient sur la genèse puis le parcours politique de la réforme des retraites dite « Monti-Fornero ». Cette réforme toujours active fut rédigée et adoptée en moins de quarante jours en 2011 dans un contexte de pression internationale sur les finances publiques italiennes. L’histoire des réformes débute véritablement, en 1992, sous le gouvernement Amato qui fit adopter des mesures de contrôle du niveau des pensions en les indexant sur les prix au lieu des salaires. Ensuite, en 1995, sous le gouvernement Dini, fut lancée une réforme ambitieuse de transformation progressive d’un régime de retraite reposant alors sur un principe de prestations définies en pensions à cotisations définies. Cette réforme qui devait voir naître un régime de comptes notionnels à l’italienne avait le principal défaut d’une mise en place très lente. Suite à la crise financière de 2009 et la crise des dettes souveraines, l’Italie fut contrainte de faire appel à un soutien européen en 2011. Soutien obtenu en contrepartie de réformes ambitieuses. C’est dans ce contexte que la réforme Monti-Fornero fut votée avec pour principales mesures une accélération de l’agenda de la réforme Dini et une hausse significative des âges minimaux de liquidation. Bien que transparente, soutenable financièrement et donc capable de restaurer la confiance dans le niveau futur des pensions, la réforme n’en a pas été moins impopulaire. Depuis la fin du gouvernement Monti, les partis politiques, y compris ceux qui avaient soutenu la réforme, ont eu tendance à prendre leur distance par rapport à la mesure voire à s’y opposer farouchement. En particulier, la Ligue du nord en a fait un cheval de bataille électorale. Pourtant, en 2018, son entrée au gouvernement n’a pas conduit à un changement fondamental de la réforme mais seulement à des mesures provisoires d’assouplissement. L’histoire italienne illustre la difficulté politique et sociale d’adopter une réforme des retraites dans l’urgence alors qu’il aurait été préférable d’agir tôt dès lors que la fragilité de l’équilibre financier était connue depuis bien longtemps.Abrégé : This article looks back at the genesis and political trajectory of Italy’s so-called Monti-Fornero pension reform. The reform, which is still in place, was drafted and adopted in less than forty days in 2011 at a time of international pressure on the country’s public finances. The reform actually had its origins in 1992 under the Amato government, which took steps to control the level of pensions by indexing them to prices instead of wages. An ambitious reform was then launched in 1995, under the Dini government, that aimed at gradually transforming a pension system based on the principle of defined benefits into a defined contribution system. This reform, which was to give rise to an Italian-style system of notional accounts, had the significant drawback of being implemented very slowly. After Italy was hit by the financial crisis of 2009 and the sovereign debt crisis, it was forced to appeal for European support in 2011. This support was obtained in return for ambitious reforms. It was in this context that the Monti-Fornero reform was passed, with the main measures being an acceleration of the Dini reform agenda and a significant rise in the minimum retirement age. Although the reform was transparent and financially sustainable and therefore capable of restoring confidence in the level of future pensions, it was nevertheless unpopular. Since the end of the Monti government, Italy’s political parties, including those that had supported the reform, have tended to distance themselves from the measure or even to oppose it quite fiercely. The Northern League in particular has made its opposition an electoral battle-cry. Yet the League’s entry into the government in 2018 did not see any fundamental change in the reform but only some provisional measures easing it. The story of Italy illustrates the political and social difficulty of adopting a pension reform in haste when it would have been better to act earlier when the fragility of the financial accounts had long been known.
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Cet article revient sur la genèse puis le parcours politique de la réforme des retraites dite « Monti-Fornero ». Cette réforme toujours active fut rédigée et adoptée en moins de quarante jours en 2011 dans un contexte de pression internationale sur les finances publiques italiennes. L’histoire des réformes débute véritablement, en 1992, sous le gouvernement Amato qui fit adopter des mesures de contrôle du niveau des pensions en les indexant sur les prix au lieu des salaires. Ensuite, en 1995, sous le gouvernement Dini, fut lancée une réforme ambitieuse de transformation progressive d’un régime de retraite reposant alors sur un principe de prestations définies en pensions à cotisations définies. Cette réforme qui devait voir naître un régime de comptes notionnels à l’italienne avait le principal défaut d’une mise en place très lente. Suite à la crise financière de 2009 et la crise des dettes souveraines, l’Italie fut contrainte de faire appel à un soutien européen en 2011. Soutien obtenu en contrepartie de réformes ambitieuses. C’est dans ce contexte que la réforme Monti-Fornero fut votée avec pour principales mesures une accélération de l’agenda de la réforme Dini et une hausse significative des âges minimaux de liquidation. Bien que transparente, soutenable financièrement et donc capable de restaurer la confiance dans le niveau futur des pensions, la réforme n’en a pas été moins impopulaire. Depuis la fin du gouvernement Monti, les partis politiques, y compris ceux qui avaient soutenu la réforme, ont eu tendance à prendre leur distance par rapport à la mesure voire à s’y opposer farouchement. En particulier, la Ligue du nord en a fait un cheval de bataille électorale. Pourtant, en 2018, son entrée au gouvernement n’a pas conduit à un changement fondamental de la réforme mais seulement à des mesures provisoires d’assouplissement. L’histoire italienne illustre la difficulté politique et sociale d’adopter une réforme des retraites dans l’urgence alors qu’il aurait été préférable d’agir tôt dès lors que la fragilité de l’équilibre financier était connue depuis bien longtemps.

This article looks back at the genesis and political trajectory of Italy’s so-called Monti-Fornero pension reform. The reform, which is still in place, was drafted and adopted in less than forty days in 2011 at a time of international pressure on the country’s public finances. The reform actually had its origins in 1992 under the Amato government, which took steps to control the level of pensions by indexing them to prices instead of wages. An ambitious reform was then launched in 1995, under the Dini government, that aimed at gradually transforming a pension system based on the principle of defined benefits into a defined contribution system. This reform, which was to give rise to an Italian-style system of notional accounts, had the significant drawback of being implemented very slowly. After Italy was hit by the financial crisis of 2009 and the sovereign debt crisis, it was forced to appeal for European support in 2011. This support was obtained in return for ambitious reforms. It was in this context that the Monti-Fornero reform was passed, with the main measures being an acceleration of the Dini reform agenda and a significant rise in the minimum retirement age. Although the reform was transparent and financially sustainable and therefore capable of restoring confidence in the level of future pensions, it was nevertheless unpopular. Since the end of the Monti government, Italy’s political parties, including those that had supported the reform, have tended to distance themselves from the measure or even to oppose it quite fiercely. The Northern League in particular has made its opposition an electoral battle-cry. Yet the League’s entry into the government in 2018 did not see any fundamental change in the reform but only some provisional measures easing it. The story of Italy illustrates the political and social difficulty of adopting a pension reform in haste when it would have been better to act earlier when the fragility of the financial accounts had long been known.

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