Television et contextes d'usages
Type de matériel :
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L’article propose une interprétation de l’augmentation de la durée d’écoute de la télévision entre 1986 et 1998 à partir des contextes d’usages, en s’appuyant sur les résultats des deux dernières enquêtes menées par l’INSEE sur les emplois du temps des Français relatifs aux trois critères suivants : où les Français regardent-ils le petit écran (domicile/extérieur) ? Le font-ils en présence ou non de tiers (écoute seul(e)/en présence d’un membre de la famille/en présence d’amis) ? Font-ils autre chose en même temps (activité première/secondaire) ? Dans un premier temps, il dégage trois tendances majeures à l’échelle de la population française : la double progression des usages individuels de la télévision à titre exclusif (sans activité associée) et à titre secondaire (en complément d’une autre activité citée comme principale), et le transfert de l’usage familial de la télévision en discutant vers un usage familial sans activité associée. Dans un second temps, est proposée une analyse de ces différentes évolutions en fonction de la composition du ménage et de la génération, qui s’efforce notamment à défaire l’écheveau des effets croisés de l’avancée en âge et de l’appartenance générationnelle.
TELEVISION AND CONTEXTS OF USE Trends from 1986 to 1998 This article proposes an interpretation of the increase in television viewing between 1986 and 1998, based on contexts of use. It draws on the two most recent INSEE surveys on French people’s schedules, in relation to the following three criteria: Where do French people watch TV (at home/elsewhere)? Do they do so in the presence of someone else (alone/with a family member/with friends)? Do they do something else at the same time (primary/secondary activity)? In the first part three major trends are identified on a nation-wide scale: the twofold increase in individual viewing as an exclusive activity (no associated activity) and as a secondary activity (along with a principal activity), and the shift of family viewing from an activity that was complementary to conversation, to an exclusive activity. In the second part the authors analyse these trends in relation to household composition and generation, and try to distinguish between effects of ageing and those of generation.
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