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RésuméEn écho à l’exposé de Jean-Daniel Causse, l’auteur s’interroge sur les résonances possibles, en bioéthique contemporaine, des thèmes de l’obéissance et de l’imitation tels qu’ils ont été repensés par Bonhoeffer dans Le Prix de grâce en 1937. L’insistance sur l’immédiateté de l’appel à la suivance, dans le propos du théologien luthérien, invite aussi bien l’Église protestante, tentée par l’esprit de conformisme au monde, que l’Église catholique, guettée par une référence trop forte aux préceptes de la loi naturelle, à revenir sans cesse à nouveau à l’exigence évangélique en sa gratuité radicale. La question demeure néanmoins du rôle des médiations en théologie morale, tout particulièrement devant la complexité des problèmes bioéthiques. S’il est vrai que la suivance, en sa radicalité, ouvre davantage un espace spirituel qu’un chemin de discernement, l’épreuve, avec ce qu’elle comporte de solitude ultime et de gravité clinique, trace peut-être la voie d’un rapprochement entre suivance et discernement.

Echoing Jean-Daniel Causse’s contribution, the author questions the possible resonances, in modern bioethics, of the themes of obedience and imitation as rethought by Bonhoeffer in The Cost of Discipleship. The insistence on the urgent nature of the call to discipleship in the lutheran theologian’s writing invites the protestant Church -just as tempted by the spirit of worldly conformism as the catholic Church, and threatened by too strong a reference to precepts of natural law -to constantly come back to the radical disinterestedness of the Gospels’ exigency. The question posed nevertheless remains the role of mediations in moral theology, especially concerning the complexity of bioethical issues. If it is true that discipleship, in its radical nature, opens more of a spiritual space than a way of discernment, the ordeal, with all it comprises of ultimate solitude and clinical gravity, perhaps traces a path bringing discipleship and discernment closer together.