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« Je t’aime, moi non plus ? »

Par : Contributeur(s) : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2023. Sujet(s) : Ressources en ligne : Abrégé : Cet article part d’un constat paradoxal : alors que les émotions sont au cœur des œuvres et des pratiques culturelles, jusqu’à récemment, peu de recherches, en France, se sont intéressées aux liens multiples et réciproques qu’entretiennent culture et émotions. La première partie du texte revient sur les raisons de ce paradoxe. Au-delà de la division du travail scientifique, elle met en avant le rôle central du caractère polysémique, flou et ambigu de la notion d’émotions – ce qui a rendu son appropriation et son usage empirique difficiles, notamment dans un domaine, la sociologie de l’art ou de la culture, où le rationalisme scientifique a longtemps dominé. La deuxième partie souligne de façon réciproque la mise à distance des pratiques et œuvres culturelles par la sociologie des émotions, en raison d’un penchant pour les approches théoriques et pour les analyses empiriques interactionnistes. Enfin, la dernière partie montre que si les émotions ont peu été prises en compte dans l’explication de l’amour de l’art, elles sont apparues depuis les marges, dans les travaux des Cultural Studies féministes et de leurs importateurs français sur les subcultures féminines.Abrégé : This article is informed by the observation that, while emotions are at the heart of cultural works and practices, until recently little research in France had focused on the multiple and reciprocal links between the two. The first part of this article considers the reasons for this paradox. Over and above the division of scientific labour, it highlights the importance of the polysemy, vagueness, and ambiguity of the concept of emotions. These characteristics have made it difficult to appropriate and to use it empirically, particularly in the sociology of art and of culture, where scientific rationalism has long prevailed. The second part of the article points out that the sociology of emotions has distanced itself from cultural practices and works because of its predilection for both theoretical (structuralist) approaches and empirical interactionist analyses. Finally, the last part shows that, while emotions have received little or no attention in explanations of the love of art, they have appeared from the margins in the works of feminist Cultural Studies and of the French scholars who have drawn on it to characterize the lifestyles of young working-class women.
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Cet article part d’un constat paradoxal : alors que les émotions sont au cœur des œuvres et des pratiques culturelles, jusqu’à récemment, peu de recherches, en France, se sont intéressées aux liens multiples et réciproques qu’entretiennent culture et émotions. La première partie du texte revient sur les raisons de ce paradoxe. Au-delà de la division du travail scientifique, elle met en avant le rôle central du caractère polysémique, flou et ambigu de la notion d’émotions – ce qui a rendu son appropriation et son usage empirique difficiles, notamment dans un domaine, la sociologie de l’art ou de la culture, où le rationalisme scientifique a longtemps dominé. La deuxième partie souligne de façon réciproque la mise à distance des pratiques et œuvres culturelles par la sociologie des émotions, en raison d’un penchant pour les approches théoriques et pour les analyses empiriques interactionnistes. Enfin, la dernière partie montre que si les émotions ont peu été prises en compte dans l’explication de l’amour de l’art, elles sont apparues depuis les marges, dans les travaux des Cultural Studies féministes et de leurs importateurs français sur les subcultures féminines.

This article is informed by the observation that, while emotions are at the heart of cultural works and practices, until recently little research in France had focused on the multiple and reciprocal links between the two. The first part of this article considers the reasons for this paradox. Over and above the division of scientific labour, it highlights the importance of the polysemy, vagueness, and ambiguity of the concept of emotions. These characteristics have made it difficult to appropriate and to use it empirically, particularly in the sociology of art and of culture, where scientific rationalism has long prevailed. The second part of the article points out that the sociology of emotions has distanced itself from cultural practices and works because of its predilection for both theoretical (structuralist) approaches and empirical interactionist analyses. Finally, the last part shows that, while emotions have received little or no attention in explanations of the love of art, they have appeared from the margins in the works of feminist Cultural Studies and of the French scholars who have drawn on it to characterize the lifestyles of young working-class women.

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