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Se sentir homme ou femme relève d’un processus de construction complexe au sein duquel les relations précoces tiennent une place déterminante. Le repérage de l’anatomie génitale du nouveau-né comme appartenant à l’un ou l’autre sexe sera tout à fait décisif pour son inscription dans la spirale relationnelle avec ses parents, indispensable à sa survie psychique. Les messages d’assignation qu’il reçoit alors des adultes qui l’entourent conditionnent son inscription dans la filiation. Qu’en est-il alors lorsque les repères de la condition sexuée, habituellement binaires, se brouillent, comme c’est le cas pour l’intersexuation ? Quels en seront les effets sur les messages d’assignation émis par les parents et, à terme, sur la genèse de l’identité sexuelle de ces enfants devenus adultes ?