L’hystérie contre l’incarcération de masse
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Depuis plusieurs années, la gauche américaine, et une certaine partie de la droite, se font les avocats d’une politique de désincarcération, accusant le système américain des années 1980, 1990, d’avoir incarcéré en masse. Les premiers effets de ce mouvement anti-prison se font aujourd’hui sentir avec un taux d’incarcération à son plus bas niveau depuis 1990. Pour autant, cette analyse sommaire et à la mode ne résiste pas à un examen plus minutieux. La grande quantité de données disponibles aux États-Unis le démontre : l’incarcération de masse, si elle a existé, a existé durant les décennies 1930-1960, et le mouvement carcéral au cours des décennies 1980 et 1990 ont non seulement permis d’enrayer la forte hausse de la violence mais ont surtout constitué un rattrapage après des décennies de sous-investissement dans la police, les services de probation et la justice.
For several years, the American left, and a certain part of the right, have been a vocating a policy of de-incarceration, accusing the American system of the 1980s and 1990s of mass incarceration. The first effects of this anti-prison movement are being felt today, with the incarceration rate at its lowest level since 1990. However, this summary and fashionable analysis does not stand up to closer scrutiny. The vast amount of data available in the United States demonstrates that mass incarceration, if it existed at all, existed during the decades from 1930 to 1960, and the prison movement during the decades of the 1980s and 1990s not only stemmed the sharp rise in violence but, more importantly, was a catch-up after decades of underinvestment in police, probation and justice.
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