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Indissociable du rétablissement de la démocratie en Espagne, l’institution du Défenseur du peuple, inspirée d’un système, celui de l’ombudsman, étranger à la tradition juridique espagnole, avait au départ suscité un certain scepticisme. Le bilan dressé au terme de trente années d’existence est cependant positif : le doute exprimé sur l’intérêt de l’institution a disparu et celle-ci a accompli, en dépit de certaines tensions, la double tâche qui lui était assignée de traitement rapide des plaintes individuelles et de contribution à l’amélioration du cadre normatif. Il reste que cette réussite reste, dans une large mesure, dépendante de la capacité des partis de faire abstraction de leurs préférences politiques pour choisir la personnalité la mieux à même d’incarner l’institution.

— Spanish State Ombudsman and constitutional guarantees — Intricately linked with the renewal of democracy in Spain, the State Ombudsman, Defensor del Pueblo, takes inspiration from the system of mediation, relatively unknown in Spanish legal traditions. When the State Ombudsman was first set up, it raised quite a few eyebrows. But now, after thirty years of existence, its performance can be judged as positive. The initial scepticism about the need for such as institution melted away as the State Ombudsman, in spite of certain tensions, succeeded in fulfilling its twin tasks : rapid processing of individual complaints and improving the standards. However, this success is wholly dependent on the stakeholders’ ability to override their political preferences and choose the most appropriate person to run the institution.