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Afin de mesurer la discrimination à l’embauche, les chercheurs effectuent des tests de correspondance : plusieurs candidatures d’individus fictifs sont envoyées en réponse aux mêmes offres d’emploi, et la comparaison de leurs taux de rappel par les employeurs donne une mesure de la discrimination dans l’accès à un entretien. Cette méthode atteint certaines limites, en termes d’interprétation possible, lorsque plusieurs mécanismes explicatifs de la discrimination sont à l’œuvre simultanément. Nous proposons une méthodologie qui permet de résoudre ces problèmes d’identification. Nous appliquons cette méthode à la discrimination liée au sexe dans trois professions de la construction : maçonnerie, plomberie et électricité. Sur notre échantillon, nous trouvons l’existence d’une discrimination significative qui pourrait s’expliquer différemment dans chaque profession.

In order to measure hiring discrimination, researchers carry out field experiments : several applications from fictitious individuals are sent in response to the same job offers, and the comparison of their callback rates by employers gives a measure of discrimination in access to an interview. This method reaches certain limits in terms of possible interpretation, when several explanatory mechanisms of discrimination are at work simultaneously. We propose a methodology that solves these identification problems. We apply this method to gender discrimination in three construction professions : Masonry, plumbing and electricity. In our sample, we find the existence of significant discrimination that could be explained differently in each profession.