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RésuméL’auteur se propose ici d’établir la spécificité de la torture – comme expression de la violence politique et de l’État totalitaire – dans le cadre historique du concept de trauma en psychanalyse. Quand à la fois l’esprit et le lien social sont atteints, les aspects intrapsychiques et transpersonnels du mal s’entremêlent en une trame complexe et singulière.L’auteur vise à déconstruire la notion de victime comme stigmatisante et impropre. L’objet de son étude ne consiste pas seulement à identifier les séquelles et handicaps des affligés, mais aussi à intégrer leur expérience et leur récit dans un projet de vie. Plus qu’à une psychologie individuelle, la réflexion présentée ici vise – selon l’idée fondamentale de Freud dans Psychologie des foules et analyse du moi – à étudier les phénomènes de suggestion et d’hypnose qui opèrent dans les groupes humains dans des conditions ordinaires et sont exacerbés dans des situations de crise sociale.