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RésuméL’auteur cherche à développer un concept de trauma psychique qui respecte le noyau de cette notion freudienne – à savoir, un excès d’excitations ne pouvant pas être traité par l’appareil mental –, tout en considérant les fonctions et le rôle crucial des objets dans la constitution du psychisme et dans les conditions traumatiques, et qui tienne compte de l’approche méthodologique selon laquelle la relation analytique est le seul lieu possible d’observation, d’inférence et d’intervention du psychanalyste. Il considère comme une situation psychanalytique traumatique fondamentale ou minimale celle où l’ampleur ou la qualité des émotions dépasse la capacité de contenance du couple analytique, au point de générer une période ou une zone de démentalisation dans le psychisme d’un membre ou de deux membres du couple analytique, de nécessiter un travail analytique et de promouvoir un changement important, positif ou négatif, dans la relation. En faisant appel à la théorie de Bion sur la fonction alpha et aux conceptions métapsychologiques de Freud et de Green au sujet des représentations psychiques, l’auteur présente deux formulations théoriques relatives à cette situation traumatique, qu’il utilise selon le modèle du “ point focal altéré ” proposé par Bion. Trois exemples cliniques servent à illustrer le concept et ses formulations théoriques pertinentes.