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RésuméL’article porte sur Elihu Palmer, l’un des plus ardents promoteurs du déisme dans les premières années de la République américaine. Il examine en particulier la façon dont Palmer s’est attaqué au christianisme en le présentant comme une religion terrifiante, voire terrorisante. L’analyse de la critique de Palmer révèle une incompréhension fondamentale du rôle positif de la peur dans la piété évangélique. Dans le cadre de la foi calviniste, la peur se justifie car elle offre un contrepoids au péché d’orgueil et peut encourager l’humilité que requiert l’expérience de la grâce salvatrice. Pour les adversaires de Palmer, rejeter la peur relevait de la manifestation d’une hybris dangereuse. L’article montre que des évaluations très différentes de la valeur et de la fonction de la peur, telle que l’inspire la religion, ont ainsi informé les désaccords théologiques dans la période fondatrice des États-Unis.

This essay explores how Elihu Palmer, a prominent advocate for deism in the early American Republic, sought to debunk Christianity by depicting it as a terrifying, even terrorizing faith. An analysis of Palmer’s critique reveals a fundamental incomprehension of the positive role of fear in evangelical piety. In the context of a Calvinist faith, fear was appropriate because it offered a useful counterweight to sinful pride and might encourage the humility required to experience a saving grace. For Palmer’s opponents, the deist disavowal of fear smacked of dangerous hubris. This essay demonstrates that vastly different assessments of the value and function of religiously-inspired fear shaped the disagreements over religion in the early United States.