Subordonner le travail ou l’ordonner à un futur commun ?
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Le salariat n’a cessé d’être mis en cause de manière récurrente depuis plus de cent ans. Mais paradoxalement, c’est à l’inverse sa possible disparition qui est crainte aujourd’hui, dans la mesure où elle entraînerait celle de nombreux mécanismes de protection sociale. Ce paradoxe invite à réinterroger la représentation du salariat. Dans cet article, nous suggérons que la lecture économique classique du salariat comme la condition de celui qui loue ses services ou sa capacité de travail a pu enfermer la représentation du salariat. La reconnaissance du rôle et des effets réels du management moderne conduit au contraire à renouveler la lecture du contrat de travail. Et elle invite à envisager de nouvelles formes de contrats d’engagement qui ordonneraient le travail autour d’un futur désirable au lieu de le subordonner.
Subordinate or ordered to common futures?Although the wage system has been contested for more than one century, the possibility that it could disappear that is greatly feared today, as it could means the lost of numbers of mechanisms of social welfare. This paradox calls for a new look on what we call the employment relationship. In this article, we suggest that the traditional understanding of the wage earner as the one who rents his/her services or capabilities may be restrictive. We argue that this approach overlooks both the role and the real effects of modern management. This analysis suggests new forms of « commitment contract » instead of « employment contract » to see workers as engaged in the building of desirable futures instead of subordinates.
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