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Internés à vie en Guyane française de 1887 à 1953, les relégués étaient installés sur le territoire pénitentiaire du Maroni, au pénitencier de Saint-Jean et dans ses camps annexes. Ils étaient considérés comme des « incorrigibles » par les autorités chargées de leur encadrement, et leur régime disciplinaire connut même un durcissement à partir des années 1930. Ces deux facteurs préexistants préparèrent et concoururent à la brusque radicalisation de leurs conditions de détention après le déclenchement du second conflit mondial. Ses conséquences se firent ressentir sur le régime des relégués, entraînant un taux de mortalité sans précédent dans les annales du bagne.

From 1887 to 1953, convicts sentenced to life imprisonment in French Guiana were installed in the prison territory of Le Maroni in the penitentiary of Saint-Jean and its adjoining camps. Considered as “incorrigible” by the authorities responsible for their supervision, their disciplinary regimen became even harsher as from 1930. Those two pre-existing factors lay the ground for and contributed to the sudden radicalization of their conditions of imprisonment after the outbreak of the Second World War. Its consequences impacted the regimen of the convicts resulting in a level of mortality that was unprecedented in the history of the prison.