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Le 1er juillet 1766, le chevalier de La Barre, un jeune noble accusé de blasphème, est exécuté à Abbeville. Sa condamnation à mort intervient peu après la réhabilitation de la mémoire de Jean Calas, obtenue notamment grâce à un long combat de Voltaire. Sur le bûcher qui consume le corps décapité de La Barre, le bourreau jette le Dictionnaire philosophique portatif de Voltaire. Malgré ses efforts et ceux d’autres auteurs, le philosophe ne parvient pas à obtenir une révision du cas La Barre. Toutefois, la panthéonisation de Voltaire en 1791 offre une occasion pour faire revivre le souvenir du chevalier tandis que l’imprimeur d’Abbeville et jacobin, Alexandre Devérité, élu à la Convention nationale en 1792, a lui aussi milité en ce sens par des écrits anonymes dès 1776. Ainsi s’ouvre un processus achevé par un décret de la Convention nationale qui, à l’automne 1793, réhabilite la mémoire de La Barre.

On 1st July 1766, Chevalier de la Barre, a young nobleman accused of blasphemy, was executed in Abbeville. His death sentence came soon after the name of Jean Calas was cleared, notably after a long struggle waged by Voltaire. The executioner tossed a copy of Voltaire’s Pocket Philosophical Dictionary into the flames as the decapitated body of de la Barre was burned at the stake. Despite his efforts and those of other authors, the philosopher failed to obtain a judicial review of the de la Barre case. However, Voltaire’s 1791 re-burial in the Panthéon presented an opportunity to restore the chevalier’s good name ; Alexandre Devérité, the printer and Jacobin from Abbeville who was elected to the National Convention in 1792, had advocated it as well, in anonymous articles published as far back as 1776. And so began a process that culminated in a decree issued in the autumn of 1793 by the National Convention, that finally cleared de la Barre’s name.