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En finir pour ne jamais finir : l’art d’accommoder les restes

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2023. Sujet(s) : Ressources en ligne : Abrégé : Cet article s’interroge sur la rupture d’une analyse que la patiente sait inachevée. Cette analyse est aux prises avec la figure d’un bébé mort ; la patiente s’absente dès qu’il apparaît dans ses associations ; et son ombre fait écran à l’émergence de l’agressivité et du sexuel dans le transfert. Pourtant la violence est au premier plan dans sa vie lors des séparations, et a même été à l’origine de la demande. Il s’agit de penser la place de la rupture à la lumière de ce qui peut se déployer dans le temps entre l’annonce d’arrêt et la fin effective. La patiente perçoit au cours du travail de la rupture qu’arrêter pourrait prendre sens dans le processus-même de la cure. La violence d’un acte qu’elle décide seule d’infliger se teinte du plaisir de garder à l’écart de la cure un pan de sa vie psychique. Cette analyse permet de questionner ce que la cure permet d’imaginer des possibilités d’élaboration après-coup de cet acte.Abrégé : This article reflects on the act of breaking off an analysis that the patient knew was unfinished. This analysis was grappling with the figure of a dead baby; as soon as it appeared in her associations, the patient missed her sessions; and its shadow served as a screen against the emergence of aggression and sexuality in the transference. Yet violence was at the forefront of her life during separations, and was even at the origin of her request for treatment. It is a question of thinking about the act of breaking off the analysis in the light of what can unfold in the period between the moment the termination is announced and its actual end. As we worked on her intention to break off the analysis, the patient saw that stopping could make sense in the very process of the treatment. The violence of an act that she decided to inflict alone was tinged with the pleasure of keeping a part of her psychic life away from the treatment. This analysis allows us to reflect on how analytic treatment can help us to imagine the possibilities of elaborating this act after the event.Abrégé : El artículo se interroga sobre la ruptura de un análisis que la paciente sabe inacabado. El análisis lucha contra la figura de un bebé muerto; la paciente se ausenta desde que el mismo aparece en sus asociaciones; y su sombra obstaculiza la emergencia de la agresividad y lo sexual en la transferencia. Sin embargo la violencia está en el centro de su vida por las separaciones y también lo estuvo en el origen de la demanda. Se trata de pensar el lugar de la ruptura a la luz de lo que puede acontecer en el tiempo entre el anuncio de suspensión y el fin efectivo. La paciente se da cuenta durante el trabajo de la ruptura que terminar podría tener sentido en el propio proceso de la cura. La violencia de un acto que ella decide imponer sola se tiñe del placer de dejar fuera de la cura una parte de su vida psíquica. Este análisis permite cuestionar lo que la cura permite imaginar como posibilidades de elaboración posteriores al acto.
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Cet article s’interroge sur la rupture d’une analyse que la patiente sait inachevée. Cette analyse est aux prises avec la figure d’un bébé mort ; la patiente s’absente dès qu’il apparaît dans ses associations ; et son ombre fait écran à l’émergence de l’agressivité et du sexuel dans le transfert. Pourtant la violence est au premier plan dans sa vie lors des séparations, et a même été à l’origine de la demande. Il s’agit de penser la place de la rupture à la lumière de ce qui peut se déployer dans le temps entre l’annonce d’arrêt et la fin effective. La patiente perçoit au cours du travail de la rupture qu’arrêter pourrait prendre sens dans le processus-même de la cure. La violence d’un acte qu’elle décide seule d’infliger se teinte du plaisir de garder à l’écart de la cure un pan de sa vie psychique. Cette analyse permet de questionner ce que la cure permet d’imaginer des possibilités d’élaboration après-coup de cet acte.

This article reflects on the act of breaking off an analysis that the patient knew was unfinished. This analysis was grappling with the figure of a dead baby; as soon as it appeared in her associations, the patient missed her sessions; and its shadow served as a screen against the emergence of aggression and sexuality in the transference. Yet violence was at the forefront of her life during separations, and was even at the origin of her request for treatment. It is a question of thinking about the act of breaking off the analysis in the light of what can unfold in the period between the moment the termination is announced and its actual end. As we worked on her intention to break off the analysis, the patient saw that stopping could make sense in the very process of the treatment. The violence of an act that she decided to inflict alone was tinged with the pleasure of keeping a part of her psychic life away from the treatment. This analysis allows us to reflect on how analytic treatment can help us to imagine the possibilities of elaborating this act after the event.

El artículo se interroga sobre la ruptura de un análisis que la paciente sabe inacabado. El análisis lucha contra la figura de un bebé muerto; la paciente se ausenta desde que el mismo aparece en sus asociaciones; y su sombra obstaculiza la emergencia de la agresividad y lo sexual en la transferencia. Sin embargo la violencia está en el centro de su vida por las separaciones y también lo estuvo en el origen de la demanda. Se trata de pensar el lugar de la ruptura a la luz de lo que puede acontecer en el tiempo entre el anuncio de suspensión y el fin efectivo. La paciente se da cuenta durante el trabajo de la ruptura que terminar podría tener sentido en el propio proceso de la cura. La violencia de un acto que ella decide imponer sola se tiñe del placer de dejar fuera de la cura una parte de su vida psíquica. Este análisis permite cuestionar lo que la cura permite imaginar como posibilidades de elaboración posteriores al acto.

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