La Physique : une science exacte où règne l’indétermination
Type de matériel :
42
La Physique est une science naturelle exacte, pourtant l’incertitude y joue un rôle croissant. En dissociant la cause efficiente et la cause finale d’Aristote, Galilée et la physique classique ramènent tout à du calculable, vouant l’incertitude à disparaître en principe. L’irruption de la physique quantique, et de son principe d’indétermination, aboutit à une incertitude radicale dont on a prouvé qu’elle ne provient pas de « variables cachées ». Ceci nous invite, désormais, à distinguer l’Être (en soi) et l’Existence, c’est-à-dire les phénomènes perçus, qui procèdent tous de l’Être sans que l’Être ne leur soit réductible. Cette étrangeté de l’Être, et sa capacité à nous dire « Non », garantissent, paradoxalement, que les lois physiques ne sont pas le seul produit de notre (inter)subjectivité. Ainsi l’attitude sceptique et son symétrique – la domination absolue par le savoir – deviennent déraisonnables. Nous proposons une analogie avec les principes des pratiques psychanalytiques.
Physics is an exact natural science, yet uncertainty plays a growing role. By dissociating Aristotle’s efficient and final causes, Galileo and classical physics reduced everything to what could be calculated, so that uncertainty was destined to disappear in principle. The advent of quantum physics, with its principle of indeterminacy, led to a radical uncertainty that has been shown not to be caused by “hidden variables”. This invites us henceforth to distinguish between Being (in itself) and Existence, that is, perceived phenomena, all of which proceed from Being, although Being cannot be reduced to them. This strangeness of Being and its capacity to say “No” to us paradoxically guarantee that physical laws are not the sole product of our (inter)subjectivity. Thus, the sceptical attitude and its symmetrical counterpart – absolute domination through knowledge – become unreasonable. An analogy is suggested with the principles of psychoanalytical practice.
La Física es una ciencia natural exacta, sin embargo la incertidumbre desempeña un papel creciente. Disociando la causa eficiente y la causa final de Aristóteles, Galileo y la física clásica llevan todo a lo calculable, condenando la incertidumbre a desaparecer en principio. La irrupción de la física cuántica, y de su principio de indeterminación, desemboca en una incertidumbre radical y está probado que no proviene de “variables ocultas”. Esto nos invita pues a distinguir el Ser (en sí) y la Existencia, o sea los fenómenos percibidos, que provienen todos del Ser sin que el Ser no sea reducible a ellos. La extrañeza del Ser y su capacidad para decirnos “No” garantizan, paradójicamente, que las leyes físicas no son el único producto de nuestra (ínter) subjetividad. De esta manera la actitud escéptica y lo simétrico – la dominación absoluta mediante el saber – devienen irracionales. Proponemos una analogía con los principios de las prácticas psicoanalíticas.
Réseaux sociaux