La première réception critique d'Epilogue, de Roger Martin du Gard
Type de matériel :
19
La première réception critique d’Épilogue de Roger Martin du Gard L’ultime volume des Thibault, Épilogue, récit de l’agonie d’un gazé et tableau des espoirs wilsonniens en 1918, paraît en février 1940, dans un contexte pour le moins défavorable. Les réactions contemporaines sont marquées par un fort investissement idéologique; les crispations patriotiques et les dénonciations d’un pacifisme jugé responsable de la nouvelle guerre annoncent la querelle des « mauvais maîtres » d’après la défaite. Polémiquant avec un discours politique (re)constitué dans la fiction, la critique s’attache à décrypter un sens à portée actuelle, qui expliquerait ou illustrerait la nouvelle crise, et met l’accent sur la responsabilité politique et morale du romancier. Secondaire, l’évaluation esthétique de l’œuvre enfin achevée se réduit le plus souvent à la reconnaissance d’une identité littéraire en voie de figement, et à la mise en doute d’une poétique de l’objectivité.
Réseaux sociaux