Le fascisme est-il un « article d'exportation »?
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La «décolonisation» de l’histoire du fascisme en Libye semble avoir été plus longue qu’ailleurs, ne permettant l’émergence d’un débat scientifique qu’au cours des années 1980,sur la violence coloniale et les responsabilités. Ces polémiques ont laissé place aujourd’hui à une histoire qui peine à s’affirmer institutionnellement.Pourtant nombre de questions incitent à réévaluer le poids des difficultés économiques et des tensions sociales locales,contre l’idée d’un fascisme imposé d’en haut. Le PNF apparaît ainsi comme l’instrument de réaffirmation du pouvoir colonial hors des cadres juridiques. Mais il fut aussi envisagé comme le vecteur d’une nouvelle politique méditerranéenne devant «unifier» Italiens et musulmans lorsque se pose la question raciale.Jusqu’où dès lors fasciser la société coloniale? Comment concilier les organisations fascistes pour les colonisés et l’inégalité croissante entre Libyens et Italiens?
The «decolonisation» of fascist historiography in Libya has been a particularly long process,which permitted the emergence of a scientific debate only in the 1980’s, based on the study of violence and its consequences.Today colonial history in Italy struggles to be recognized,though many questions prompt us to reassess the wealth of economic difficulties and local social tensions against the idea of a fascism imposed from on high.While the Fascist party appears to have been a vehicle of colonial power operating outside the ambit of law,it was also considered as a means to «unify» Italians and Muslims in a new Mediterranean polity,whenever racial issues were raised.To what extent could a colonial society be turned into a fascist society? How to reconcile the development of fascist organisations for natives on the one hand and the growing inequality between Libyans and Italians on the other?
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